Une éclaircie dans la tempête. Actuel lanterne rouge de Liga Portugal, le modeste club de Boavista s’est un peu donné de l’air ce week-end avec une courte victoire (1-0) sur le cinquième du championnat, Santa Clara.
Une grande surprise, autant pour les joueurs que pour les supporters puisque, la formation portugaise s’est imposée pour la première fois depuis 1 an à domicile en championnat. La dernière victoire au stade Bessa.
Primeiro de Janeiro remontait au 9 mars 2024, sur le même score (1-0), contre Moreirense. Alors qu’ils vivent une saison pour le moins cauchemardesque, l’émotion sur les visages des joueurs et surtout de son entraîneur Lito Vitigal, qui n’a pas pu retenir ses larmes au coup de sifflet final.
Cette année, les «panteras» ne se sont imposés qu’une seule fois (1-2) à Gil Vicente, en championnat, un succès qui remonte au 2 novembre dernier.
Par ailleurs, même si le nom du club de Boavista vous était inconnu, il abrite actuellement un ancien international français.
Le club compte parmi son effectif, l’ancien parisien Layvin Kurzawa vainqueur de 5 championnats de France, arrivé cet hiver libre de tout contrat. Alors on imagine que l’adaptation ne doit pas être des plus simples…
Liga Portugal : une longue crise et une chute inévitable ?
Les raisons de la descente aux enfers des panthères de Boavista sont nombreuses. Comme indiqué à juste titre sur une récente émission du média Golaço, le point de départ de celle-ci pourrait intervenir à l’aube de l’Euro 2004.
Un événement historique pour le football portugais, qui correspond à la toute première organisation d’un événement sportif d’une telle ampleur.
Pour l’occasion, les grands moyens sont déployés sur l’ensemble du territoire, et plusieurs clubs, dont Boavista, se retrouvent encouragés à construire de nouvelles enceintes aux dimensions cohérentes avec les attentes pour un Euro, mais totalement surréalistes par rapport à la réalité d’un club, dont l’attractivité est limitée par la présence d’un voisin beaucoup plus fort.
Un gouffre financier, qui va s’accentuer quelques temps plus tard, avec les sanctions infligées au club suite au scandale de l’Apito Dourado (= sifflet d’or).
Une affaire de corruption d’arbitres qui a donné lieu à une longue enquête, inédite à l’échelle nationale, et qui a notamment impliqué plusieurs membres de l’ex-direction du club, entraînant ainsi sa rétrogradation administrative dans les division inférieures.