Dans la lutte contre l’insécurité en général et le terrorisme en particulier, l’Espagne a volé au secours de ce pays d’Afrique du Nord.
Au cours de ces derniers mois, l’Algérie et l’Espagne ont signé des accords afin de renforcer leur coopération sécuritaire notamment dans la lutte contre les agressions terroristes et le crime organisé.
En visite en Espagne, le ministre de l’intérieur algérien, Brahim Merad, a échangé avec son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska.
Au cours des échanges, les deux personnalités sont convenues de la nécessité d’échanger des informations afin d’anticiper sur les actes criminels.
La lutte contre l’immigration clandestine était également au menu des échanges.
A cet effet, il convient de souligner que les autorités algériennes ont renforcé la sécurité au niveau des frontières étant donné que l’Algérie est un pays de destination pour les immigrants subsahariens.
Le ministre espagnol n’a pas manqué d’exprimer son satisfécit sur la qualité de la coopération sécuritaire que son pays l’Espagne entretient avec ce pays d’Afrique du Nord.
Il a également exprimé sa reconnaissance envers l’Algérie pour la libération du ressortissant espagnol Navarro Canada Joachimun.
Après les périodes de tensions diplomatiques, entre l’Algérie et l’Espagne, les relations entre ces deux pays se sont améliorées.
« Nous partageons de nombreux intérêts et défis communs, qui nécessitent aujourd’hui plus que jamais, des réponses communes qui offrent des solutions efficaces », a laissé entendre Fernando Grande-Marlaska.
Pour sa part, le ministre de l’intérieur algérien a mis en avant les résultats obtenus grâce à l’engagement des forces de sécurité, notamment l’armée nationale populaire.
Il a également souligné l’efficacité de la coopération avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), qui a permis le retour de plus de 8000 migrants irréguliers vers leurs pays d’origine.
Au-delà des aspects sécuritaires, cette réunion revêt une forte dimension diplomatique. Il s’agit, en effet, du premier échange officiel entre des officiels des deux pays depuis la crise qui a éclaté en mars 2022.
Celle-ci avait été déclenchée par le soutien de Madrid à la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara occidental, conduisant Alger à rappeler son ambassadeur et à suspendre son traité d’amitié avec l’Espagne en juin de la même année.
Cependant plusieurs signes de rapprochement ont été observés, ces derniers mois.
La nomination d’un nouvel ambassadeur algérien à Madrid en 2024 a marqué une avancée vers une reprise progressive des relations économiques.
En septembre 2024, une première convention entre la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) et la Chambre de commerce de Barcelone a posé les bases d’une relance commerciale entre les deux pays.