Après trois longues années de fermeture au monde extérieur, la Chine est bel et bien de retour dans la course au tourisme international.
Depuis le début de l’année 2024, les visiteurs étrangers sont en effet revenus en nombre dans l’empire du Milieu. Une affluence dopée par l’entrée en vigueur d’une politique d’exemption de visa inédite.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 3 millions de voyages transfrontaliers ont été enregistrés rien qu’au cours des deux premiers mois de l’année, selon les autorités.
Un bond spectaculaire de 130% par rapport à la fin 2023 et qui porte déjà la fréquentation étrangère à plus de 40% des niveaux d’avant la pandémie.
Un regain de vitalité presque inespéré pour le secteur touristique chinois, qui doit cette renaissance fulgurante à un subtil jeu de « désamorce » réglementaire.
En ouvrant en grand les vannes de son admission sur le territoire, Pékin a en effet décidé de supprimer les formalités de visa pour les ressortissants d’une quinzaine de pays, essentiellement européens.
Une mesure d’exception venue doper la reprise des flux durant la période propice des vacances du Nouvel An lunaire.
Les Français, Allemands, Italiens et autres Néerlandais n’ont ainsi eu qu’à brandir leur passeport pour séjourner jusqu’à 15 jours dans l’ancien empire.
Une politique de charme qui répond à un besoin vital pour la Chine : relancer son tourisme à marche forcée après le traumatisme pandémique.
Dans un avenir proche, les autorités promettent d’ailleurs d’accentuer encore les facilités, avec une simplification accrue des paiements dans les attractions ou la promotion musclée des destinations sur les marchés internationaux.
Une stratégie ambitieuse qui vise à récupérer au plus vite les millions de visiteurs perdus ces dernières années.
Une véritable course contre-la-montre que Pékin semble aujourd’hui bien décidé à remporter, quitte à revoir certains de ses vieux réflexes souverainistes d’antan.
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