Les Etats-Unis ont annoncé le 2 octobre 2024 des sanctions contre quatre responsables de la police ougandaise.
Il est reproché aux 4 responsables, « leur implication dans des violations flagrantes des droits humains« , comme « la torture » et des « traitements cruels, inhumains ou dégradants« .
Responsables policiers de divers niveaux, Bob Kagarura, Alex Mwine, Elly Womanya et Hamdani Twesigye ainsi que les membres de leur famille immédiate « ne sont pas autorisés à entrer aux États-Unis« , a annoncé le porte-parole du Département d’Etat, Matthew Miller, dans un communiqué.
Les faits qui leur sont reprochés ne sont pas précisés, mais le Département d’Etat affirme que les accusations contre eux, « documentées par des tribunaux civils ougandais, des organisations de la société civile et des journalistes indépendants, sont sérieuses et crédibles« .
Le dirigeant de l’opposition Bobi Wine s’est félicité des sanctions contre ces quatre hommes « qui resteront dans les mémoires pour leur rôle dans la torture flagrante infligée à l’honorable Francis Zaake« , un député de son parti, la Plateforme de l’unité nationale (NUP).
« Ces sanctions nous rappellent une fois de plus que la justice peut tarder à passer, mais qu’elle finira par arriver.
Elles rappellent également à tous les officiers de sécurité supérieurs, intermédiaires et subalternes trop zélés qu’ils seront tenus individuellement responsables des crimes qu’ils commettent contre le peuple ougandais« , a-t-il ajouté.
Le gouvernement n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce.
Ces sanctions viennent s’ajouter à plusieurs autres visant des responsables de ce pays d’Afrique de l’Est, dirigé d’une main de fer depuis 1986 par Yoweri Museveni.
Le Royaume-Uni et Washington avaient notamment sanctionné en avril et mai des responsables politiques, dont la présidente du parlement Anita Among, en raison d’accusations de corruption.
Avec AFP