Le Mali, membre de l’AES, a du souci à se faire à cause de sa production de coton ; le Bénin pourrait même à nouveau le dépasser.
En effet, les perspectives de production cotonnière pour la campagne 2024/2025 ne sont pas aussi mirobolantes que celles de l’exercice 2023-2024.
Concrètement, le Mali, actuel champion de la zone CFA, fait face à un déclin significatif de sa production, ouvrant la voie à un possible retour du Bénin au premier rang des producteurs.
Les chiffres révélés par le Programme régional de production intégré du coton en Afrique (PR-PICA) sont éloquents.
Le Mali devrait enregistrer une production de 569 300 tonnes de coton graine, accusant une baisse de 17% par rapport aux 690 000 tonnes de la campagne précédente.
En parallèle à la performance du Mali, le Bénin affiche des ambitions plus élevées avec une prévision de 669 000 tonnes, laissant présager un bouleversement dans la hiérarchie des producteurs de coton de la zone CFA.
Cette situation n’est pas le fruit du hasard. Le Mali fait face à une confluence de facteurs défavorables.
La réduction de 11% des surfaces cultivées, désormais limitées à 623 042 hectares, témoigne des difficultés structurelles rencontrées par la filière.
Plus préoccupant encore, les conditions climatiques extrêmes ont sévèrement impacté les cultures.
Les inondations, particulièrement dévastatrices, ont affecté plus de 875 000 hectares de terres agricoles selon la FAO, provoquant la pourriture des capsules basales et compromettant significativement le rendement des plantations.
Cette situation pourrait avoir des répercussions significatives sur l’économie malienne, où le coton représente une source majeure de revenus pour des millions de petits producteurs.
Au-delà des chiffres, c’est tout un écosystème économique et social qui se trouve fragilisé par cette baisse de production.