Les nouvelles ne sont pas bonnes pour l’Algérie ; le pays subit un alourdissement de…

Algérie deficit

Credit Photo : Slate / © Ryad Kramdi / AFP

L’Algérie traverse une période économique difficile avec un déficit commercial qui s’aggrave dangereusement.

Les chiffres sont clairs à ce sujet. C’est ainsi qu’au premier trimestre 2025, les importations ont explosé de 19,4% selon l’Office national des statistiques (ONS).

Parallèlement, les exportations ont chuté de 5,8%, creusant un déséquilibre commercial préoccupant pour l’avenir du pays.

Les chiffres officiels révèlent une situation alarmante. Les importations ont atteint 1.787 milliards de dinars, soit environ 13,7 milliards d’euros. Cette hausse massive des achats à l’étranger intervient au moment où les ventes du pays diminuent. Cette double tendance négative expose l’économie algérienne à des risques importants.

Pire encore, le pays reste lourdement dépendant des importations pour satisfaire ses besoins de consommation et de production. En effet, l’Algérie importe massivement des biens qu’elle pourrait théoriquement produire localement. Cette dépendance extérieure compromet la souveraineté économique nationale.

La baisse des exportations révèle un autre problème. L’économie algérienne repose principalement sur les hydrocarbures, c’est-à-dire le pétrole et le gaz naturel. Ces ressources énergétiques sont la principale source de revenus du pays. Cependant, cette mono-dépendance expose l’Algérie aux fluctuations des prix mondiaux de l’énergie.

Les réserves de change du pays subissent une pression croissante. Ces réserves représentent l’argent que possède l’État en devises étrangères. Elles servent notamment à financer les importations. Or, la diminution des recettes d’exportation et l’augmentation des achats à l’étranger réduisent mécaniquement ces réserves stratégiques.

Et cette situation économique difficile met en échec les politiques gouvernementales. Depuis plus d’une décennie, les autorités algériennes prônent la diversification économique.

Elles encouragent également la substitution aux importations, c’est-à-dire produire localement ce qui est actuellement acheté à l’étranger. Néanmoins, les résultats restent largement insuffisants.

Le nouveau code d’investissement adopté récemment devait relancer l’économie. Ce texte se veut attractif pour les investisseurs étrangers et à terme modernisateur pour l’appareil productif national. Toutefois, les premières données économiques de 2025 montrent l’inefficacité de ces mesures. L’économie algérienne continue de fonctionner selon les mêmes schémas défaillants.

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