Le président américain Joe Biden a tenu ce lundi 5 août 2024,une réunion d’urgence face au risque de guerre entre l’Iran et Israël, son chef de la diplomatie Antony Blinken réclamant un cessez-le-feu à Gaza pour « casser ce cycle » de violences au Proche-Orient.
« Nous sommes impliqués dans une diplomatie intense jour et nuit avec un message très simple : tous les protagonistes doivent éviter l’escalade », a martelé le secrétaire d’État américain au côté de son homologue australienne Penny Wong qu’il recevait au département d’État.
Antony Blinken revenait d’une réunion à la Maison Blanche avec le président Biden, la vice-présidente Kamala Harris et l’équipe du Conseil de sécurité nationale dans la fameuse « Situation Room » sur les « menaces contre Israël et les troupes américaines dans la région que posent l’Iran et ses groupes affidés » le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, selon la présidence américaine.
Les tensions régionales ont redoublé depuis l’assassinat, le 31 juillet à Téhéran, du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh et la mort quelques heures plus tôt du chef militaire du Hezbollah, Fouad Choukr, dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
« L’escalade n’est dans l’intérêt de personne. Cela ne peut conduire qu’à plus de conflits, de violences et d’insécurité. Il est ainsi crucial que nous cassions ce cycle en parvenant à un cessez-le-feu à Gaza », a imploré M. Blinken.
– Faire « les bons choix » –
Il a jugé « urgent que toutes les parties fassent les bons choix dans les heures et les jours qui viennent ».
Un cessez-le-feu dans le territoire palestinien en guerre « débloquera la possibilité d’un retour durable au calme, non seulement à Gaza, mais aussi dans d’autres régions où le conflit pourrait s’étendre », a plaidé le ministre américain des Affaires étrangères.
Selon la Maison Blanche, le président Biden s’est aussi entretenu avec le roi Abdallah II de Jordanie pour prévenir toute montée supplémentaire des tensions entre, d’un côté, Téhéran qui soutient le Hamas et le Hezbollah et, de l’autre côté, Israël allié des États-Unis.
A cet effet, les deux « dirigeants ont discuté des efforts visant à faire baisser les tensions régionales, notamment grâce à un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages » dans la bande de Gaza, a précisé la Maison Blanche.
Les États-Unis ont annoncé vendredi soir l’envoi de navires de guerre et d’avions de combat supplémentaires dans la région pour protéger leurs soldats et Israël.
D’ailleurs, lundi, des Américains ont été blessés dans une attaque présumée à la roquette contre une base militaire en Irak, selon un porte-parole de la Défense américaine.
Lors de leur réunion à la Maison Blanche, M. Biden, Mme Harris et l’équipe du Conseil de sécurité nationale « ont discuté des mesures à prendre pour défendre (leurs) forces armées et répondre aux attaques contre (leurs) personnels militaires de la manière et à l’endroit où (les Etats-Unis) choisiront » de le faire.
Washington redoute un embrasement régional et a dit dimanche se « préparer à toutes les éventualités ».
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont déclaré dimanche craindre « une régionalisation de la crise, en commençant par le Liban » et appelé à « éviter l’escalade ».
Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont appelé leurs ressortissants, dont on ne compte pas de binationaux, à quitter immédiatement le Liban.
Avec AFP