Le gouvernement des États-Unis vient d’annoncer des sanctions économiques visant directement un président africain.
En effet, le chef d’État du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa et plusieurs hauts dirigeants du pays se retrouvent sous de lourdes sanctions.
Une décision musclée qui fait suite aux graves violations des droits humains présumées qui ont émaillé les élections contestées au Zimbabwe.
« Les États-Unis imposent des sanctions à Mnangagwa et à d’autres personnes pour leur implication dans des affaires de corruption ou de graves violations des droits de l’homme », a déclaré lundi la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain Adrienne Watson.
Washington dénonce de « graves abus politiques, économiques et des droits humains » perpétrés par le régime zimbabwéen.
Les autorités sont accusées d’avoir muselé l’opposition et la société civile, restreint les libertés fondamentales et détourné des fonds publics à des fins personnelles.
Outre le président Mnangagwa, les sanctions américaines visent notamment le vice-président Constantino Chiwenga, le général Walter Tapfumaneyi et l’homme d’affaires Kudakwashe Tagwirei, décrit comme un proche du pouvoir.
Concrètement, ces individus, dont le président africain, voient leurs éventuels avoirs aux États-Unis gelés et l’accès au système financier américain leur est désormais bloqué.
Une sanction économique de poids qui vise à les priver de leurs ressources.
« Ces sanctions ne concernent pas le Zimbabwe ou son peuple dans son ensemble », a tenu à préciser Adrienne Watson.
Elles ciblent les plus hautes autorités du pays jugées « responsables d’actes répréhensibles ».
Il s’agit d’une nouvelle salve de représailles de Washington après les précédentes sanctions prises auparavant contre plusieurs figures du régime Mnangagwa.
Un camouflet pour le président qui se voulait rassembleur après la chute de Robert Mugabe en 2017.
Reste à voir désormais la capacité de résilience du régime face à cette pression économique accrue. Mnangagwa parviendra-t-il à rester au pouvoir ? Réponse dans les prochains mois à Harare.
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