Les États-Unis pourraient couvrir 50% de leur besoin en lithium. Petit métal blanc-argenté, devenu indispensable à nos batteries de voitures électriques, de téléphones et de stockage d’énergie.
Une entreprise américaine vient de réaliser un tour de magie chimique : extraire du lithium… à partir de l’eau sale des puits de pétrole.
Plus besoin de creuser de trou dans la Terre, il suffirait d’utiliser une ressource déjà là, déjà extraite et habituellement considérée comme un rebut toxique.
Le site se trouve dans la formation de Marcellus, en Pennsylvanie. Une ancienne zone d’exploitation de gaz de schiste, désormais reconvertie pour produire du lithium à grande échelle.
Le procédé mis au point par la filiale alkaLi de la société Gradiant est le premier au monde à être totalement intégré : on extrait le lithium, on le concentre, puis on le convertit directement en carbonate de lithium pur, sans passer par une usine intermédiaire. Tout cela, à partir de l’eau usée provenant des forages pétroliers.
Le projet est déjà bien avancé puisque la production commerciale est prévue dès le début de l’année 2026.
La promesse : couvrir la moitié des besoins en lithium des États-Unis
Le site alkaLi pourrait, à terme, fournir jusqu’à 5 000 tonnes de carbonate de lithium par an. C’est l’équivalent de 50 % de la demande américaine actuelle. Et ce n’est qu’un début : puisque la technologie EC² peut être et sera déployée sur d’autres sites.
Surtout, ce modèle vertical intégré évite les longues procédures de permis miniers, souvent pointées du doigt comme des freins majeurs à la souveraineté énergétique des pays occidentaux.
Au lieu de construire de nouvelles mines à ciel ouvert, alkaLi récupère une ressource négligée et déjà extraite : l’eau produite lors du pompage d’hydrocarbures.
Cette eau, souvent salée et chargée de métaux, était jusque-là un déchet coûteux à traiter. Elle devient aujourd’hui une source stratégique pour la production de lithium.
La technologie embarque également des algorithmes d’intelligence artificielle, qui permettent d’optimiser en temps réel le rendement, la maintenance, la qualité du lithium et la consommation d’énergie.