Les États-Unis ont retiré ce vendredi 7 novembre 2025 le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh de leur liste noire des personnalités considérées comme terroristes, une décision symbolique à quelques jours de sa visite historique à Washington.
Cette démarche était largement attendue.
Le dirigeant sera reçu lundi par Donald Trump, première visite d’un président syrien à la Maison Blanche et consécration pour l’ancien jihadiste qui, en moins d’un an de pouvoir, a sorti son pays de l’isolement.
Le retrait de la liste des personnalités et organisations terroristes « est pris en reconnaissance des progrès accomplis par les dirigeants syriens après le départ de Bachar al-Assad et plus de 50 ans de répression sous le régime Assad », souligne un porte-parole du département d’État américain dans un communiqué.
« Le nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président al-Chareh, travaille d’arrache-pied pour retrouver les Américains disparus, respecter ses engagements en matière de lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, éliminer toute trace d’armes chimiques et promouvoir la sécurité et la stabilité régionales, ainsi qu’un processus politique inclusif, mené et contrôlé par la Syrie », poursuit-il.
Jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU avait levé, sur impulsion des États-Unis, les sanctions contre M. al-Chareh, qui jusque-là avait besoin d’une exemption des Nations unies pour chaque déplacement international.
Dès sa prise de pouvoir, M. al-Chareh a clairement rompu avec son passé jihadiste, multipliant les ouvertures envers l’Occident, les pays de la région — dont les monarchies arabes — et engageant des négociations avec Israël, avec lequel son pays est théoriquement en état de guerre.
Il s’est déjà rendu aux États-Unis en septembre, afin de s’adresser à l’Assemblée générale de l’ONU à New York.