Aux États-Unis, Donald Trump ne badine plus avec les expulsions des immigrés en situation irrégulière hors du territoire.
L’administration Trump a en ce sens annoncé ce mardi 15 juillet 2025 avoir expulsé cinq immigrés en situation irrégulière originaires de pays d’Asie ou des Caraïbes vers l’Eswatini, petit pays d’Afrique australe, affirmant que leur propre pays refuse de les accueillir.
Le 4 juillet 2025, elle avait déjà acheminé au Soudan du Sud, pays pauvre et en proie à un conflit, huit immigrés en situation irrégulière, après y avoir été autorisée par la Cour suprême, au terme d’une longue bataille judiciaire.
« Aujourd’hui, le ministère de la Sécurité intérieure a effectué une expulsion par avion vers un pays tiers, l’Eswatini », a affirmé le ministère sur son compte X.
Il s’agit d’« étrangers criminels en situation irrégulière » que leurs pays respectifs ont refusé de les reprendre, explique-t-il, publiant l’identité, la photo et les faits reprochés à ces cinq hommes, de nationalité vietnamienne, laotienne, yéménite, cubaine et jamaïcaine.
L’Eswatini, dernière monarchie absolue d’Afrique, voisine de l’Afrique du Sud, est dirigé depuis 1986 par Mswati III, critiqué pour son train de vie fastueux et régulièrement accusé de violations des droits humains.
Le président américain Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une « invasion » des États-Unis par des « criminels venus de l’étranger » et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.
Mais son programme d’expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, notamment au motif que les personnes visées devaient pouvoir faire valoir leurs droits.
© Agence France-Presse