Le Département d’État des États-Unis a déconseillé ce lundi 12 mai 2025, aux Américains de voyager au Venezuela, évoquant notamment le risque « d’arrestations arbitraires », ce qui a suscité la colère de Caracas qui parle « d’acte hostile ».
« Ne voyagez pas au Venezuela pour quelle raison que ce soit (…) en raison du risque élevé de détention arbitraire, de torture en détention, de terrorisme, d’enlèvement, d’application arbitraire des lois locales, de criminalité, de troubles civils et de mauvaise infrastructure de santé », selon l’avis américain aux voyageurs actualisé le 12 mai.
« Tous les citoyens américains et résidents permanents légaux au Venezuela sont fortement conseillés de partir immédiatement », ajoute le texte.
Caracas a aussitôt réagi « rejetant catégoriquement la nouvelle alerte de voyage émise par les États-Unis, un acte hostile chargé de cynisme, de racisme et de propagande politique, qui cherche à alimenter la campagne d’agression permanente contre notre pays ».
« Alors qu’il tente de discréditer le Venezuela avec des accusations infondées, c’est le propre gouvernement américain qui séquestre, emprisonne et fait disparaître des migrants, y compris des enfants vénézuéliens », ajoute le communiqué, estimant que « les États-Unis manquent d’autorité morale pour parler de droits de l’homme ».
Le Venezuela et les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019.
Donald Trump ne reconnaît pas la réélection de Nicolas Maduro en 2024, alors que l’opposition crie à la fraude et revendique la victoire.
Malgré la tension entre leurs deux pays, Washington et Caracas ont convenu de vols de rapatriement des migrants clandestins vers le Venezuela.
Avec AFP