Les Émirats arabes unis vont remettre près de 900 milliards à ce pays d’Afrique

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Crédits photo : Collage L-Frii Media (Lfrii Media / Pixabay - @hbschw)

Les Émirats arabes unis s’apprêtent à jouer un rôle crucial dans le financement du Kenya, pays d’Afrique, illustrant ainsi la dynamique complexe des relations financières internationales.

Le gouvernement kenyan est sur le point d’accepter un prêt de 1,5 milliard de dollars (environ 894 milliards de francs CFA) auprès des Émirats arabes unis, une décision qui témoigne de la recherche active de nouvelles sources de financement par Nairobi.

Cette initiative intervient dans un contexte particulièrement délicat pour le Kenya. Le pays fait face à des défis économiques majeurs, exacerbés par des manifestations qui ont contraint le président William Ruto à renoncer à des hausses d’impôts substantielles en juin dernier.

Ces événements, couplés à un retard dans le financement du Fonds Monétaire International, ont créé un besoin urgent de liquidités pour le gouvernement kényan.

Le prêt, assorti d’un taux d’intérêt de 8,2%, vise à combler le déficit de financement croissant du Kenya. Ce taux, bien que relativement élevé, reflète les réalités du marché financier actuel et les risques perçus associés à l’économie kenyane.

La décision du Kenya de se tourner vers les Émirats arabes unis plutôt que vers des prêteurs traditionnels souligne une tendance croissante à la diversification des sources de financement parmi les nations en développement.

Cette transaction met en lumière le rôle grandissant des Émirats arabes unis en tant que prêteur international, particulièrement en Afrique. Pour le Kenya, cet accord représente une opportunité de stabiliser sa situation financière à court terme, mais soulève également des questions sur la durabilité de sa stratégie d’endettement à long terme.

Le déficit budgétaire du pays, initialement prévu à 3,3% du PIB pour l’exercice 2025, devrait désormais atteindre 4,3%, une augmentation significative qui reflète les pressions économiques actuelles.

Ce prêt des Émirats arabes unis pourrait offrir un répit temporaire, mais ne résout pas les défis structurels auxquels le Kenya est confronté.

Alors que les détails finaux de l’accord sont en cours de finalisation, cette transaction souligne l’importance croissante des partenariats financiers Sud-Sud et le rôle pivot que jouent les économies émergentes du Golfe dans le financement du développement africain.

Elle illustre également les défis auxquels sont confrontés les pays en développement dans leur quête d’équilibre entre croissance économique et gestion de la dette.