Jusqu’à nouvel ordre, les navires camerounais ne pourront désormais plus accoster dans les ports des Émirats arabes unis ou entrer dans leurs eaux. Les arabes viennent de l’interdit formellement.
En effet, selon un communiqué rendu public, le ministre de l’Énergie et des Infrastructures, chargée de réglementer les opérations des navires étrangers dans les eaux et les ports des Émirats arabes unis, a pris la décision « d’inclure les navires enregistrés sous l’État du pavillon de « République du Cameroun » à la liste existante des navires de l’État du pavillon restreint faisant escale dans les eaux et les ports des Émirats arabes unis à moins qu’ils ne soient classés par un membre de la classe IACS (Association internationale des sociétés de classification) ou par la Société de classification des Émirats – Tasneef ».
Les raisons de cette brusque décision n’ont pas été données. Mais, selon le média Bloomberg, cette décision des autorités arabes, serait due à des doutes quant à la collaboration entre la Russie et le Cameroun.
D’après le média, les autorités des Émirats arabes unis soupçonneraient la Russie de s’être entendue avec le Cameroun pour faire passer ses navires dans son pavillon afin d’esquiver les sanctions ordonnées par l’Occident sur son pétrole.
The Maritime Executive avait également rapporté que : «Le Cameroun a retenu l’attention en tant que refuge pour la flotte fantôme, car les opérations de ces navires se sont développées en réponse aux interdictions imposées par l’Occident sur les exportations de pétrole russe.
Historiquement, les navires immatriculés au Cameroun ont été liés à d’autres opérations de contrebande de pétrole, notamment en Iran et au Venezuela ».
Ainsi, le Cameroun est désormais le 9e pays interdit de naviguer dans les eaux des Émirats arabes unis. Quelques mois avant le Cameroun, c’était le Congo et la Guinée Équatoriale qui s’étaient vus interdire l’accès aux eaux des Émiratis.
Ces interdictions massives s’inscrivent dans le cadre de la répression de la flotte fantôme.
Notons que le média Bloomberg a notifié que l’année dernière, sur 14 navires pétroliers qui avaient pris par le pavillon Camerounais, environ 11 auraient été retracés vers des ports pétroliers de la Russie.
Quoiqu’il en soit, cette interdiction des autorités Émiratis pourrait avoir des conséquences sur les échanges commerciaux entre les deux pays.
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