Passé à quelques mètres près de l’élimination, la Côte d’Ivoire renaît de ses cendres et n’a peur de rien. Cette mentalité, « ça part de la Guinée-Équatoriale », une défaite sanglante qui a conduit des joueurs ivoiriens en larmes, selon Seko Fofana.
« On était au fond du trou », poursuit un des leaders mentaux des « Éléphants », « on a dû attendre des matches pour espérer une qualification, ce qui est arrivé, maintenant, on n’a plus peur de rien ».
Les Orange étaient mal partis, mais le Maroc les a sauvés en battant la Zambie. Ils ont fini meilleurs troisièmes et se sont qualifiés pour les quarts de finale.
Durant deux jours, « c’était très, très dur pour nous », se souvient Serge Aurier, « on était à l’hôtel, on rasait les murs limite pour aller manger, on a été repêchés, on a attendu la victoire du Maroc pour être là ».
Quand tu es ressuscité…
« Je pense que mentalement, quand tu es ressuscité comme on l’a été, il n’y a plus rien qui te fait peur, on fonce, on y va », poursuit Aurier.
En huitièmes de finale, aussi, les Elephants étaient au bord de l’élimination avant de prendre le dessus face au Sénégal, en egalisant dans les dernières minutes (1-1, 5 t.a.b. à 4).
Même scénario face au Mali en quarts de finale (2-1 a.p.), à 10 contre 11 après l’exclusion d’Odilon . « Quand le Mali a manqué le penalty, on a tous eu cette force-là », décrit Oumar Diakité (buteur de la victoire).
« Ils ont mis le premier but, c’était compliqué pour la tête, mais avec ma rentrée, celles de Simon Adingra (auteur de l’égalisation à la 90e) et de Sébastien Haller, on s’est dit : C’est possible de faire quelque chose », poursuit Diakité.
Même le coach adverse s’est incliné. « Ils ont cette énergie, et aussi parce qu’il le faut dans le foot, ce petit brin de chance. Ils méritent cette demi-finale », a admis Eric Chelle. « Mais la vérité est que la Côte d’Ivoire revient de très loin ».
AVEC AFP
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