Les BRICS+ continuent de faire les yeux doux à l’Afrique. La dernière décision de la Nouvelle Banque de Dévoleppement (NBD) des BRICS+ en est la preuve.
En effet, la Nouvelle Banque de Développement (NBD) des BRICS+ a annoncé un virage majeur dans sa politique de financement en Afrique et dans les pays du Sud.
La décision a été rendue publique le 22 octobre 2024 à Kazan par Dilma Rousseff, présidente de l’institution, en marge du sommet des BRICS+.
La raison pour laquelle, elle est importante pour les pays d’Afrique, c’est qu’elle marque une rupture significative avec les pratiques traditionnelles de financement imposées au continent.
Concrètement, la banque des BRICS+ s’engage à porter à 30% d’ici 2026 la part des prêts en devises locales, actuellement à 22%.
Cette approche devrait permettre aux économies émergentes de s’affranchir de leur dépendance au dollar américain, tout en réduisant leur vulnérabilité aux fluctuations des taux de change.
Le succès récent de l’émission obligataire d’un milliard de rands en Afrique du Sud témoigne de la viabilité de cette stratégie.
La sursouscription de cette émission, atteignant deux milliards de rands, révèle l’appétit des investisseurs pour ces nouveaux instruments financiers.
Cette réussite préfigure le lancement imminent d’obligations en roupie indienne, confirmant l’expansion de ce modèle de financement alternatif.
La portée de cette initiative dépasse le simple cadre financier.
Elle s’inscrit dans une vision géopolitique plus large des BRICS+, visant à rééquilibrer les relations économiques internationales.
L’adhésion récente de nouveaux membres comme l’Égypte et l’Algérie renforce la présence africaine au sein du groupe, donnant plus de poids à ce continent dans la gouvernance financière mondiale.
Avec un portefeuille de plus de 100 projets totalisant 33 milliards de dollars depuis 2018, la NBD s’affirme comme un acteur incontournable du financement du développement.