Les amputés de la guerre civile de ce pays africain mis aux oubliettes

Les personnes amputés

Credit Photo : AriqueNews

La guerre civile occasionne d’énormes pertes. Plusieurs rescapés de la guerre se retrouvent amputés.

Les taux d’amputation restent élevés en Sierra Leone en raison des accidents de moto, des soins médicaux médiocres et des retards de traitement par les guérisseurs traditionnels, selon les chercheurs médicaux.

Le gouvernement ne détient pas de base de données sur les amputés, toutefois les Nations unies estiment qu’il y a environ 500 000 personnes handicapées dans le pays.

Makieu, un rescapé de la guerre civile de la Sierra Leone a été amputé de la jambe gauche alors qu’il était enfant après avoir été abattu par des rebelles. Par manque de soins, il a dû avoir la jambe coupée. Il déclare que : « Personne ne se soucie de vous en tant qu’amputé en Sierra Leone. »

Malgré les efforts de l’initiative Farming on Crutches, pour offrir un refuge aux amputés, il reste beaucoup à faire. Elle cherche à booster la confiance et indépendance des amputés en leur enseignant les compétences nécessaires pour démarrer une entreprise agricole. Ils ont formé environ 100 amputés et souhaitent étendre leur activité.

Makieu représente un exemple des actions de l’institution. Une fois amputé en 2002, il vivait dans une petite pièce avec un ami à Freetown, dépendant de lui pour tout.

« Beaucoup d’amputés sont rejetés par leur famille et leur communauté. Ils ne croient pas qu’ils aient de l’amour », a exprimé Samai, 51 ans.

Toutefois, aujourd’hui Makieu a pu s’en sortir grâce à Farming on Crutches : « Je gagne ma vie grâce à l’agriculture, j’ai rencontré ma femme ici. Cette formation peut être très enrichissante pour vous », a-t-il déclaré. Mais beaucoup n’ont pas cette chance.

Alimany Kani, 30 ans, explique que : « Même si vous avez des qualifications, une personne valide, mais moins instruite obtiendra toujours un emploi ».

Malgré les 377 milliards de F CFA que le gouvernement a déversé dans l’agriculture, les principales concernées n’en ont pas vu la couleur. Ce qui fait dire à Alimany Kani : « Le gouvernement ne tient pas ses promesses. C’est inhumain ».

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