Les agences de notation seraient-elles trop sévères vis-à-vis des pays africains ? Cette question taraude dans l’esprit de bon nombre d’économistes.
Les agences de notation financières telles que Fitch et S&P évalueraient avec un biais négatif le « risque crédit » des économies africaines, autrement dit leur capacité à rembourser leurs dettes.
Ce faisant, elles pousseraient les taux d’emprunt à la hausse, au point parfois de leur fermer l’accès au marché.
De nombreux cadres africains n’hésitent pas à pointer du doigt le fait que l’évaluation de ces agences ne reflétait pas forcément les économies des pays du continent noir.
S’exprimant en marge de la publication d’un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la ministre de l’économie du Sénégal, Oulimata Sarr, a fait savoir que des « notations de crédit plus objectives » permettraient aux pays africains d’emprunter plus souvent et moins cher.
Sur les trente-deux pays notés par les grandes agences, seuls deux (Maurice et le Botswana) échappent à la catégorie dite « spéculative ».
« L’approche vis-à-vis de l’Afrique est très conservatrice, dénonce l’économiste sud-africain Misheck Mutize.
Il a laissé entendre que dans le reste du monde, les grandes agences privilégient souvent le “wait and see” avant de procéder à une dégradation, tandis qu’en Afrique elles tentent de quantifier l’incertitude future en se montrant excessivement prudentes.
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