Le président ougandais Yoweri Museveni a profité de sa visite au Caire pour participer, le 12 août, au Forum d’affaires Égypte-Ouganda aux côtés de son homologue égyptien Abdel Fattah El-Sisi.
Dans un message publié sur son compte X, le dirigeant a souligné la nécessité de dynamiser les échanges économiques entre les deux pays, actuellement limités à 133 millions de dollars.
« Ce chiffre ne reflète pas la profondeur de nos relations. Ce qui nous manque, et que l’Égypte peut nous aider à atteindre, ce sont les capitaux d’investissement et l’entrepreneuriat », a-t-il déclaré, rappelant que les deux nations sont liées par le Nil depuis des siècles.
Museveni a insisté sur l’importance d’une coopération commerciale mutuellement bénéfique, estimant que l’Ouganda pourrait acheter davantage de produits égyptiens et inversement, ouvrant ainsi un marché plus large au reste du continent.
Il a également défendu l’idée que la croissance économique de son pays repose sur une combinaison cohérente de philosophie, d’idéologie et de stratégies, mais qu’il faut désormais intensifier les efforts pour aller plus loin.
Ce rapprochement s’inscrit dans une dynamique engagée en début d’année. Avant le sommet extraordinaire de l’Union africaine organisé en Ouganda en janvier et consacré au développement agricole, El-Sisi et Museveni avaient déjà échangé par téléphone.
Le président égyptien avait alors plaidé pour des politiques agricoles inclusives, favorisant les industries locales, soutenant les petits producteurs, les femmes et les jeunes, tout en intégrant des technologies numériques pour améliorer la productivité.
Il avait aussi insisté sur l’élargissement de l’accès au financement et sur la facilitation du commerce agricole, afin de renforcer la résilience économique et l’autonomie des communautés rurales africaines.
Au-delà des échanges commerciaux, les deux chefs d’État ont réaffirmé leur volonté d’élargir leur coopération à d’autres secteurs stratégiques comme la gestion des ressources en eau, l’agriculture et la sécurité régionale.
Sur le plan diplomatique, El-Sisi a évoqué les efforts de l’Égypte pour favoriser un cessez-le-feu au Soudan et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.
Museveni a salué cette initiative et réaffirmé son soutien à une solution pacifique visant à protéger la population soudanaise des conséquences du conflit.