Sans surprise, la Cour constitutionnelle a confirmé ce lundi 13 mai 2024, les résultats provisoires des élections législatives du 29 avril au Togo, qui donnent une écrasante majorité au parti présidentiel, l’Union pour la République (Unir).
Cent-huit (108) sièges de députés reviennent à l’Unir et cinq sièges (05) ont été remportés par différents partis d’opposition, a annoncé lundi matin Djobo-Babakane Coulibaley, le président de la Cour constitutionnelle, au siège de l’institution à Lomé, la capitale du Togo.
Les résultats provisoires du scrutin du 29 avril avaient été rendus publics le 4 mai, dans un contexte de vives tensions politiques après l’adoption en avril d’une nouvelle Constitution adoubée par le président Faure Gnassingbé.
Selon cette nouvelle Constitution qui fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, le pouvoir résidera désormais entre les mains d’un Président du Conseil des ministres, lequel sera automatiquement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.
Ce qui est le cas de Faure Gnassingbé, président de l’Unir, et chef de l’Etat depuis 2005 après avoir succédé à son père resté près de 38 ans aux commandes du pays.
La fonction de « Président de la République » devient un simple titre honorifique dénué de prérogatives.
Le camp présidentiel affirme que cette modification constitutionnelle assure plus de représentativité, tandis que l’opposition y voit un moyen pour Faure Gnassingbé de se maintenir indéfiniment à la tête de l’Etat, alors que la précédente Constitution ne lui permettait que de briguer un dernier mandat présidentiel en 2025.
Après la proclamation des résultats provisoires, l’opposition avait dénoncé une « mascarade électorale » et appelé les Togolais à « se mobiliser » contre le « hold-up électoral ».
Au Togo, les manifestations de rues sont interdites depuis 2022, après une attaque au grand marché de Lomé au cours de laquelle un gendarme a été tué.
© avec l’AFP
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