Le Vatican s’est déclaré « attristé par certaines scènes de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris« , dans un communiqué en français publié ce samedi 3 août 2024.
Le spectacle diffusé en Mondiovision comprenait une scène dont certains critiques ont estimé qu’elle parodiait la Cène, dernier repas du Christ selon la tradition chrétienne, avec des travestis et des drag-queens.
Les organisateurs des JO ont fait savoir qu’elle était plutôt inspirée d’un tableau évoquant un banquet autour du dieu grec Dionysos, conservé dans un musée de Dijon (centre de la France), mais cela n’a pas fait taire les critiques, surtout venues des milieux traditionalistes et d’extrême droite.
« Dans un événement prestigieux où le monde entier se réunit autour de valeurs communes ne devraient pas se trouver des allusions ridiculisant les convictions religieuses de nombreuses personnes », ajoute le texte.
« La liberté d’expression, qui, évidemment, n’est pas remise en cause, trouve sa limite dans le respect des autres ».
En début de semaine, le président turc islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, a fait savoir qu’il appellerait le pape François pour lui faire part de sa condamnation de la cérémonie, estimant qu’elle témoignait d’une « immoralité à l’égard des Chrétiens ».
L’ancien président américain Donald Trump, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et un groupe d’évêques français ont également critiqué la cérémonie.
Le directeur artistique du spectacle, le metteur-en-scène français Thomas Jolly, a déclaré qu’il voulait « envoyer un message d’amour, un message d’inclusion ».
Avec l’AFP