Depuis quelques semaines, le torchon brûle entre la France et les États-Unis.
En effet, Washington et Paris se trouvent une nouvelle fois au cœur d’un différend transatlantique, cette fois autour de la liberté d’expression et de la régulation des plateformes numériques.
Le Vendredi 25 juillet 2025, le département d’État américain a fermement critiqué l’ouverture d’une enquête pénale par la justice française visant le réseau social X, propriété d’Elon Musk, soupçonné d’ingérence étrangère.
Une enquête de la France qui irrite les États-Unis
Selon les autorités américaines, un magistrat français aurait requis des informations sensibles sur le fonctionnement de l’algorithme du réseau social, tout en qualifiant X de « groupe criminel organisé ».
Pour Washington, cette démarche représente une entrave directe à la liberté d’expression. Le Bureau des droits humains, de la démocratie et du travail – une division du département d’État – a exprimé ses inquiétudes sur X, en mettant en garde contre ce qu’il qualifie d’« actes de censure étrangère ».
Cette prise de position publique n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans un climat plus large de méfiance des autorités américaines à l’égard des régulations numériques européennes, perçues comme de potentielles menaces aux principes fondamentaux du Premier amendement, notamment lorsque des entreprises américaines sont visées.
En s’attaquant à une procédure judiciaire spécifique en France, les États-Unis franchissent cependant un seuil diplomatique inhabituel : celui de critiquer ouvertement un acteur judiciaire étranger.
Le qualificatif de « procureur militant » employé par Washington pour désigner le magistrat français chargé du dossier témoigne d’une tension croissante entre deux visions de la régulation numérique et des libertés fondamentales.