Le Togo voit grand pour son secteur du café et entend doubler sa production nationale. Le Conseil des ministres vient en effet d’adopter un décret pour approuver le nouvel accord de l’Organisation interafricaine du café (OIAC).
Créée en 1960, l’OIAC vise à coordonner et dynamiser le secteur du café en Afrique. En 2020, à Accra, un nouvel accord a été signé pour moderniser ses objectifs et répondre aux défis actuels, tels que la transformation et le commerce intra-africain, ainsi que pour promouvoir une consommation locale accrue dans les pays producteurs.
Au Togo, l’adoption de cet accord s’inscrit dans une volonté de renforcer la compétitivité et la durabilité de la filière café, au profit des producteurs locaux.
Aujourd’hui, le café togolais est en pleine renaissance, après des années de baisse de production.
En 2023, la production a grimpé à 27 336 tonnes, contre 10 950 tonnes en 2013. Les rendements ont doublé, démontrant le potentiel de croissance de cette filière.
Par ailleurs, le Togo a également approuvé le nouvel accord international sur le café, adopté en 2022 à Bogota.
Ce texte, élaboré par l’Organisation Internationale du Café (OIC), dont le Togo est membre, vise à mobiliser davantage de moyens pour lutter contre les menaces pesant sur la production, comme les maladies et les changements climatiques.
Grâce à ces engagements, le Togo se fixe des objectifs ambitieux pour 2030 : doubler sa production nationale.
Le pays veut atteindre 50 000 tonnes, et augmenter le volume de café transformé sur place à 20 000 tonnes, soit une hausse de 40 %.
En plus d’augmenter les revenus des producteurs, cette stratégie vise une répartition équitable des profits et un développement de la qualité du café togolais.
Le gouvernement veut faire du secteur un véritable levier économique, en attirant des investissements et en promouvant les initiatives entrepreneuriales des jeunes et des femmes dans toute la chaîne de valeur.
Avec cette feuille de route, le Togo entend non seulement s’enrichir grâce à son café, mais aussi offrir des perspectives de revenus décents et d’emplois durables en milieu rural.