Le Togo déjà à pied d’œuvre pour régler le conflit en RDC

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Crédit Photo : presidence.gouv.tg

Le président du Togo Faure Essozimna Gnassingbé entame sa mission de pacification dans la région des Grands Lacs avec une détermination qui pourrait changer la donne en RDC.

Fraîchement nommé médiateur par l’Union africaine pour le conflit qui déchire l’est de la République démocratique du Congo, il est attendu ce mercredi 16 avril 2025 à Luanda pour des consultations cruciales avec son homologue angolais.

Cette visite de travail auprès de João Lourenço, actuel président en exercice de l’Union africaine, marque le premier pas d’une médiation que beaucoup espèrent décisive.

Le chef d’État togolais reprend ainsi le flambeau de la médiation des mains de son homologue angolais, qui avait jeté l’éponge le mois dernier après trois années d’efforts infructueux face à la complexité de la situation.

Le Togo apporte clairement une nouvelle dynamique dans ce dossier épineux. Il n’est plus à rappeler que Faure Gnassingbé possède cette capacité rare à maintenir des relations cordiales avec des parties antagonistes.

L’enjeu est de taille. Le conflit qui embrase l’est de la RDC, avec ses ressources minières convoitées, a connu une escalade inquiétante ces derniers mois.

Le M23, mouvement rebelle que Kinshasa accuse d’être soutenu par Kigali, a récemment lancé une offensive éclair, s’emparant de vastes territoires et plongeant davantage la région dans l’instabilité.

La nomination du président togolais intervient dans un contexte où la méfiance entre la RDC et le Rwanda n’a jamais été aussi profonde.

Depuis fin 2021, une demi-douzaine de cessez-le-feu ont été négociés puis rapidement violés, illustrant la fragilité des accords dans cette zone tourmentée.

Si les récentes discussions au Qatar entre représentants congolais et du M23 ont ouvert une fenêtre d’opportunité, beaucoup reste à accomplir.

La rencontre de Luanda pourrait permettre une coordination efficace entre les différentes initiatives de paix en cours, notamment celles menées par l’Angola et le Qatar.

La médiation togolaise s’annonce comme un exercice d’équilibriste diplomatique dans une région où les intérêts géopolitiques et économiques s’entrecroisent dangereusement.

L’habileté du président du Togo à naviguer dans ces eaux troubles déterminera si cette nouvelle tentative parviendra à briser le cycle de violence qui ensanglante l’est de la RDC depuis trop longtemps.

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