Le Togo vient de décrocher un rôle très important en Afrique.
En effet, le dirigeant du Togo a accepté un rôle de médiateur de l’Union africaine dans le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé ce dimanche 13 avril 2025 le ministère togolais des Affaires étrangères.
Le président Faure Gnassingbé succède au président angolais João Lourenço, qui a renoncé le mois dernier à cette fonction à laquelle il avait été nommé en 2022.
Les tentatives répétées pour apaiser le conflit prolongé impliquant le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, ont peu progressé.
Ce groupe a récemment lancé une offensive éclair et s’est emparé de vastes zones dans l’est de la RDC, riche en minerais.
Le président du Togo, le choix parfait
Dimanche, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a partagé une déclaration de l’Union africaine indiquant que Gnassingbé avait été nommé « médiateur de l’engagement de l’Union africaine entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda dans le contexte de l’insécurité persistante dans l’est de la RDC ».
Un porte-parole de l’Union africaine a confirmé cette déclaration à l’AFP.
Dussey a remercié l’Union africaine et les États membres pour « la confiance exprimée » envers Gnassingbé, ajoutant qu’il « contribuera activement à la recherche d’une paix durable, de la réconciliation et de la stabilité dans la région des Grands Lacs ».
Le ministre togolais de la Réforme de l’administration publique, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara, proche de Gnassingbé, a déclaré qu’il s’agissait d’un « dirigeant reconnu pour sa capacité d’écoute et sa discrétion ».
Depuis la fin de l’année 2021, une demi-douzaine de cessez-le-feu et de trêves ont été négociés, avant d’être rapidement rompus.
Les efforts de médiation de l’Angola ont échoué, mais des représentants de la RDC et du M23 ont tenu des pourparlers au Qatar fin mars. Les présidents rwandais et congolais se sont également rencontrés à Doha.
© Agence France-Presse