Le Togo annonce une stratégie de 20 milliards ; voici à quoi ils vont servir

Togo chômage français

Crédits photo : Togofirst / DR

Les filets du Togo sont dans le viseur du gouvernement avec à l’appui 20 milliards.

En effet, pour relancer sa filière halieutique en perte de vitesse, le petit État ouest-africain vient de dégainer un arsenal de 20,04 milliards de francs CFA.

Une offensive de haute mer visant à remettre d’aplomb ses pêcheries nationales d’ici 2028.

Car l’équation est simple : les besoins en poissons du Togo ne cessent d’enfler tandis que les prises locales stagnent dangereusement. Résultat, le pays doit compter sur les importations pour combler un appétit désormais supérieur à 105.000 tonnes par an.

Loin d’être rassasié par cette dépendance, l’Exécutif togolais entend réveiller les cannes à pêche made in Togo. D’où le lancement de ce « Plan d’action d’investissement de la filière poisson 2024-2028 « , véritable feuille de route sur 5 ans pour moderniser le secteur.

Formation des acteurs, soutien à la recherche, amélioration de la valorisation et de la gouvernance… Rien ne sera laissé au hasard pour regonfler les filets de cette industrie stratégique. Avec l’ambition assumée de voir les captures nationales progresser de 25% à l’horizon 2028 pour mieux nourrir la population.

Une reconquête semée d’obstacles nécessitant de lourds investissements. D’où le colossal effort budgétaire de 20 milliards FCFA dégagés par les autorités.

Un plan massif auquel l’État ne participera pourtant qu’à hauteur de 1,27 milliard.

Le gros de la facture sera en réalité transféré aux bailleurs et institutions financières internationales.

À eux d’apporter les 18,69 milliards manquants, soit plus de 93% du financement requis ! Un appel du pied appuyé aux partenaires extérieurs pour que renaisse dans toute sa splendeur la filière halieutique togolaise.

Un défi de taille pour ce petit État côtier en mal de souveraineté alimentaire. Mais c’est un pari que le gouvernement semble bien décidé à relever, armes de construction massive à l’appui.

Vent arrière sur le secteur de la pêche avec ces 20 milliards, qui fait désormais figure de front économique prioritaire pour le Togo.

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