Le pétrole représente le produit à avoir absolument pour booster l’économie nationale d’un pays. Chaque pays africain fait la course au pétrole.
Le Soudan du Sud cherche donc à reprendre les opérations de production de pétrole. La rupture de l’oléoduc avait mis aux arrêts la production, rapporte l’AFP le mardi 31 décembre 2024.
Le directeur général de l’Autorité pétrolière, Kon John Akot, affirme que « Le ministère du Pétrole déclare par la présente que le 30 décembre 2024 marquera la relance officielle des opérations de production dans les blocs 3 et 7 » dans une lettre datée du 19 décembre, rapporte l’AFP.
Le destinataire de la lettre est le président de Dar Petroleum Operating County (DPOC), une des entreprises chargées du champs pétroliers du Soudan du Sud.
La lettre avait pour objet de demander au groupe de donner au ministère « rapidement ses plans de reprise de la production ».
L’oléoduc endommagé en février 2024 constituait le moyen de transport du pétrole brut vers l’étranger.
Cette situation revêt une énorme gravité puisque le pétrole contribue à 90 % dans les exportations du Soudan du Sud.
La précarité dans laquelle la population se retrouve s’est accentuée avec le bond de l’inflation et l’effondrement de la monnaie locale, la livre soudanaise, face au dollar.
Depuis son indépendance le 9 juillet 2011, avec une histoire marquée par des décennies de conflit avec Khartoum, le Soudan du Sud possède 75 % des réserves pétrolières du Soudan pré-sécession. Toutefois, son état enclavé le contraint à dépendre des infrastructures soudanaises pour ses exportations.
Bien avant que les moyens de transport ne soient endommagés, le Soudan du Sud produisait plus de 150.000 barils de pétrole brut par jour, rapporte la revue de statistique BP de l’énergie mondiale (BP Statistical Review of World Energy).