L’Algérie semble en bonne voie de s’enrichir encore plus avec l’aide du Qatar, l’une des nations les plus riches au monde.
Et pour cause, un nouvel accord de transport aérien vient d’être signé entre l’Algérie et le Qatar, ouvrant la voie à une intensification des échanges économiques et touristiques entre les deux nations.
Ce partenariat va constituer un levier de croissance pour l’économie algérienne, à l’heure où le pays cherche à diversifier ses sources de revenus au-delà des hydrocarbures.
Paraphé le mardi 8 avril 2025 lors de la visite officielle du ministre algérien des Transports, Saïd Sayoud, à Doha, l’accord prévoit un dispositif d’amplitude.
On compte en son sein l’exploitation d’un nombre illimité de vols passagers et fret pour les compagnies aériennes désignées des deux pays. Cette libéralisation du ciel devrait considérablement fluidifier les flux commerciaux et humains entre l’Algérie et le Qatar.
Une coopération de longue date entre l’Algérie et le Qatar
Il faut savoir que les deux nations ont montré au cours des dernières années, des relations diplomatiques et économiques qui se sont considérablement renforcées depuis une douzaine d’années.
Les discussions entre Saïd Sayoud et son homologue qatari, Cheikh Mohammed bin Abdullah bin Mohammed Al Thani, ont d’ailleurs porté sur l’élargissement de cette coopération, désormais envisagée comme un axe stratégique du développement bilatéral.
Pour l’Algérie, cet accord tombe à point nommé. Le pays a engagé une transformation majeure de son secteur des transports, soutenue par un budget conséquent de 7,83 milliards de dinars (58,7 millions de dollars) pour l’année 2025.
Ce financement vise notamment à moderniser les infrastructures ferroviaires, portuaires et aéroportuaires du pays, ainsi que la flotte d’Air Algérie qui prévoit l’acquisition d’Airbus A330 et la création d’une filiale dédiée au transport domestique.
Les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Qatar ont déjà connu une progression notable, passant de 59,5 millions de dollars en 2022 à 81,2 millions de dollars en 2023, selon les données de l’International Trade Center. Une tendance haussière que ce nouvel accord devrait accentuer.
Il convient de savoir dans la même logique que la coopération algéro-qatarie s’étend bien au-delà du transport aérien.
La raison étant que depuis plus d’une décennie, les deux pays ont multiplié les accords dans des secteurs stratégiques : pétrole, gaz, pétrochimie, transport maritime et sidérurgie.
Le complexe sidérurgique de Bellara dans la wilaya de Jijel illustre d’ailleurs cette alliance productive, fruit d’investissements conjoints qui ont permis à l’Algérie de renforcer ses capacités industrielles.