Le président tunisien Kaïs Saïed appelle à une « révolution administrative »

En Tunisie, Kaïs Saïed appelle à une « révolution administrative » et à la défense de l’État social

Crédit photo : DR

Vendredi 29 août, le président tunisien Kaïs Saïed a présidé une réunion du Conseil des ministres. Une séance qu’il a utilisée pour réaffirmer sa vision d’un État social « qui ne doit pas rester un slogan » mais s’incarner dans tous les secteurs et dans l’ensemble du pays.

Le chef de l’État a insisté sur la vigilance du peuple tunisien, présenté comme la principale « soupape de sécurité » face aux tentatives de semer « le doute et la frustration ».

« La conscience profonde des Tunisiens au moment du tri sera une arme décisive face aux défis », a-t-il affirmé.

Reconnaissant l’existence de « pratiques anormales » et de « phénomènes flagrants » dans certaines institutions publiques, M. Saïed a promis que les responsables d’actes de corruption et les acteurs de l’économie de rente ne resteraient pas impunis.

Selon lui, les anciennes méthodes de gestion, qualifiées de « monopoles » et d’« approches sans résultats tangibles », doivent être remplacées par une nouvelle stratégie tournée vers la justice sociale et la dignité du citoyen.

La question du pouvoir d’achat a également été abordée, le président dénonçant les « lobbyistes » qui, selon lui, ont infiltré les institutions et freiné les réformes.

« Le rideau a été levé », a-t-il déclaré, promettant que l’impunité ne serait plus tolérée.

Anticipant la rentrée scolaire et universitaire, le président tunisien Kaïs Saïed a insisté sur l’importance de cet événement, qu’il considère comme un « investissement dans l’avenir du pays et des générations à venir ».

Il a demandé que toutes les conditions soient réunies pour assurer son succès : disponibilité des manuels, sécurité, entretien et régulation des établissements scolaires et universitaires.

En conclusion, le président a rappelé que les changements attendus ne sauraient se limiter à une « révolution législative », mais devaient s’accompagner d’une transformation administrative et culturelle.

« Nous ne pouvons pas rester prisonniers du passé. Le monde se prend par la force d’une loi équitable », a-t-il résumé.

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