Le Président du Nigeria et actuel Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, Bola Ahmed Tinubu, a exhorté les pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à ratifier et à mettre pleinement en œuvre le Protocole de la CEDEAO contre la corruption.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de renforcer les efforts pour éradiquer la corruption au sein de la région.
S’exprimant lors de la 6e Assemblée générale annuelle du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest (NACIWA), qui s’est tenue lundi 19 août 2024 au Secrétariat de la CEDEAO à Abuja, le Président Tinubu a souligné que l’avenir de la région dépend de la mise en place de structures de gouvernance transparentes, responsables et efficaces, au service des populations.
Le dirigeant nigérian a également annoncé un geste significatif de la part de son pays : le don d’un immeuble de bureaux pour abriter le siège permanent du NACIWA au Nigeria.
Ce geste symbolise l’engagement du Nigeria à soutenir les efforts régionaux pour combattre la corruption et renforcer la gouvernance en Afrique de l’Ouest.
Selon le président de la Commission indépendante sur les pratiques de corruption au Nigeria, Dr. Musa Adamu Aliyu, la lutte contre la corruption est une lutte à long terme qui nécessite un engagement sans faille.
« Confronter ce monstre à deux têtes est devenu impératif compte tenu des défis et des effets débilitants posés par la corruption sur le développement économique », a noté Aliyu.
Il a appelé au plein respect du protocole de la CEDEAO de 2021 sur la lutte contre la corruption et a recommandé l’utilisation d’outils numériques pour renforcer l’efficacité des mesures de lutte contre la corruption.
Le représentant du président de la CEDEAO, Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Abdel-Fatau Musah, a souligné les progrès réalisés par la CEDEAO en collaboration avec les agences nationales de lutte contre la corruption, notamment la mise en œuvre de politiques favorisant la transparence et la bonne gouvernance.
Il a toutefois reconnu qu’il restait encore beaucoup de travail à faire. « La corruption demeure l’un des défis les plus importants auxquels nos pays sont confrontés. Elle sape la croissance économique, érode la confiance du public et entrave le développement de nos sociétés. Alors que nous nous réunissons aujourd’hui, nous devons réaffirmer notre engagement à nous attaquer de front à ce problème », a déclaré M. Musah.