Le président serbe Aleksandar Vucic a proposé la candidature du médecin Djuro Macut pour diriger le prochain gouvernement, après la chute du précédent sous la pression des manifestations étudiantes anticorruption qui secouent le pays depuis cinq mois.
Le président a évoqué lors d’une conférence de presse à Belgrade la candidature du médecin Djuro Macut, un endocrinologue, professeur à la faculté de médecine de Belgrade, pour diriger le gouvernement après la démission, officielle depuis le 19 mars 2025, du Premier ministre Milos Vucevic.
« Je pense que le professeur Djuro Macut, avec ses qualités professionnelles et personnelles, ainsi que son dévouement et son expertise, possède toutes les capacités nécessaires pour occuper le poste de Premier ministre de la République de Serbie », a déclaré le chef de l’Etat de ce pays des Balkans, voyant en M. Macut un « homme de dialogue ».
Peu connu jusqu’à présent du grand public, Djuro Macut avait pris la parole fin janvier lors d’une manifestation en faveur du prochain mouvement politique de M. Vucic, actuellement en cours de constitution.
Le délai pour la formation du nouveau gouvernement serbe expire le 18 avril à minuit, date à laquelle il doit être confirmé par le Parlement serbe.
Dans le cas contraire, des élections anticipées devront être organisées.
L’opposition a boycotté les consultations sur la formation du gouvernement, arguant que la crise qui secoue actuellement la Serbie ne pouvait être résolue que par la mise en place d’un gouvernement de transition qui aurait un mandat de quelques mois afin notamment d’organiser de nouvelles élections.
M. Vucic a réaffirmé qu’une telle solution était hors de question.
La Serbie est secouée depuis novembre par une vague de manifestations contre la corruption.
Etce, après la mort de 16 personnes dans l’effondrement du toit en béton de la gare ferroviaire de Novi Sad (nord), récemment rénovée.
Ce drame a suscité l’indignation à travers le pays et alimenté des manifestations de grande ampleur, de nombreuses personnes imputant ces morts notamment à la corruption.
Les manifestations ont mis le gouvernement sous pression, poussant plusieurs hauts fonctionnaires à démissionner, jusqu’au Premier ministre Milos Vucevic qui a rendu son tablier le 28 janvier 2025.
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