C’est une décision qui rompt avec la tradition ; le Ghana va connaître de grands changements dans les célébrations de son indépendance.
Concrètement, le président John Dramani Mahama vient d’annoncer une refonte totale des célébrations du 68e anniversaire de l’indépendance du pays.
Il veut véritablement privilégier la sobriété à la grandiloquence habituelle.
Cette restructuration, annoncée par le ministre de la Communication Felix Kwakye Ofosu, intervient dans un contexte économique délicat.
L’édition 2024 à Koforidua, qui avait coûté 15 millions de cédis (1,2 million d’euros), a servi de catalyseur à cette décision.
Ce qui va changer pour les célébrations de l’indépendance
Les traditionnels défilés sur l’Independence Square, symboles de la puissance nationale, cèdent désormais la place à une cérémonie épurée devant le palais présidentiel.
La pratique de la rotation régionale des célébrations, instaurée pour démocratiser l’expérience de l’indépendance à travers le pays, est également abandonnée.
Cette tradition, qui permettait à chaque région de vivre l’événement dans toute sa splendeur, se voit remplacée par des commémorations plus modestes au niveau des districts.
Cette réorientation des festivités trouve un écho particulier dans l’histoire du pays.
En 1957, lorsque Kwame Nkrumah proclamait l’indépendance du Ghana, premier pays d’Afrique subsaharienne à se libérer du joug colonial, le moment était empreint d’une solennité naturelle.
Aujourd’hui, le pays prouve que la grandeur d’une nation ne se mesure pas à l’ampleur de ses célébrations, mais à sa capacité d’adaptation et de résilience.