Le Kenya engage une réforme pour les banques avec la promulgation, le 11 décembre 2024, d’une loi transformatrice par le président William Ruto.
Concrètement, la nouvelle législation avancée par le président William Ruto impose une augmentation drastique du capital minimum requis pour les banques commerciales, le portant à 10 milliards de shillings kényans (KES), soit l’équivalent de 77 millions de dollars, décuplant ainsi les exigences actuelles.
Dorénavant, les établissements bancaires devront franchir plusieurs paliers successifs : 3 milliards de KES d’ici fin 2025, puis des augmentations graduelles culminant à 10 milliards de KES en 2029.
Cette approche échelonnée vise à permettre aux institutions financières de s’adapter sans déstabiliser le marché.
Pourquoi ce changement ordonné aux banques ?
La réforme, portée initialement par le gouverneur de la banque centrale Kamau Thugge, répond à des objectifs multiples de résilience et de modernisation du système bancaire.
En effet, face aux défis émergents tels que les risques climatiques, les menaces cybersécuritaires et les potentielles crises de crédit, cette réforme veut construire un secteur bancaire plus robuste et mieux capitalisé.
L’impact de cette nouvelle loi s’annonce d’ailleurs déjà considérable : sur les 38 banques opérant actuellement au Kenya, 24 se trouvent en deçà des seuils requis, dont 12 ne satisfaisant même pas aux exigences initiales de 2025.
Cette situation laisse présager une vague de consolidations dans le secteur, notamment via des fusions-acquisitions impliquant les établissements de moindre envergure.