En Corée du Sud, le Premier ministre Han Duck-soo a présenté sa démission jeudi 11 avril, quelques heures après la déroute du parti présidentiel aux élections législatives, largement perçues comme un désaveu du programme conservateur du président Yoon Suk Yeol.
« Le Premier ministre Han a exprimé son intention de démissionner », a indiqué un haut responsable de la présidence à l’agence Yonhap. Un séisme politique qui pourrait être suivi d’autres remaniements au sommet de l’État selon les médias locaux.
Car les résultats de ce scrutin sont sans appel pour le Parti du pouvoir au peuple (PPP) du président Yoon. Avec 109 sièges sur 300, il est loin de la majorité absolue face à l’opposition menée par le Parti démocrate de Lee Jae-myung qui en décroche 176.
Un camouflet électoral qui a poussé le chef du PPP, Han Dong-hoon, à aussi rendre son tablier.
« J’assume l’entière responsabilité de ces résultats et je me retire », a-t-il déclaré à la presse.
Pour le président Yoon, élu de justesse en 2022, cette déconvenue à mi-mandat est un revers cinglant qui l’affaiblit jusqu’à la fin de son mandat en 2027.
A 66 ans, il promet désormais des « réformes » après cet échec jugé comme « la volonté du peuple ».
De son côté, le Parti démocrate de Lee Jae-myung savoure une éclatante revanche après sa défaite présidentielle il y a un an.
Son score flirte avec la majorité qualifiée des deux tiers, un bouleversement majeur qui pourrait théoriquement ouvrir la voie à la destitution du président conservateur.
Reste à voir comment ce dernier compte bien se relancer après ce désaveu populaire de son programme économique et diplomatique pro-américain.
Une chose est sûre : en Corée du Sud, la classe politique fait face à une grave crise de confiance dans un contexte de vives tensions avec Pyongyang.
© avec l’AFP
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