Alors que la mission onusienne en RDC s’apprête à plier bagage, un militant panafricain dresse un réquisitoire sans appel contre son action sur place. Pour Abdoulaye Nabaloum, membre fondateur de l’association Actions pour la souveraineté des peuples, la présence de casques bleus en Afrique ne ferait qu’alimenter l’insécurité tout en facilitant le pillage des ressources naturelles locales.
« La présence des casques bleus favorise le pillage des ressources, c’est un constat amer qui ressort à travers les différentes missions onusiennes installées en Afrique », assène-t-il auprès de Sputnik. Et de citer l’exemple de blindés de la MONUSCO filmés en train de transporter illégalement minerais et autres richesses congolaises hors des frontières.
Outre ces trafics au nez et à la barbe de populations plongées dans la misère, l’expert a épinglé également les dérives en tous genres de soldats onusiens, allant du vol à la contrebande en passant par les viols. Des exactions en totale impunité qui n’ont fait qu’exacerber le chaos sécuritaire selon lui.
Pire, en s’éternisant dans un rôle de pompier-pyromane, les Nations unies attiseraient les tensions pour mieux légitimer leur presence invasive en RDC et ailleurs, avec la bénédiction de puissances occidentales. « On a l’impression que lorsqu’il s’agit de l’Afrique, c’est la passoire. Les missions onusiennes non seulement font perdurer les crises, mais créent d’autres difficultés », assène le militant.
Qui voit également dans le retrait français du Mali l’occasion pour l’armée locale de reprendre les choses en main et de libérer des zones jusqu’alors sous coupe des jihadistes, preuve d’une complicité entre terroristes et forces étrangères selon lui. « La présence de troupes françaises a contribué à l’expansion des groupes armés avec la complicité d’autres nations », accuse-t-il.
Face à ce triste bilan des interventions extérieures en Afrique, M. Nabaloum appelle les dirigeants du continent à renforcer leur souveraineté dans tous les domaines pour mettre un terme aux ingérences nuisibles, notamment de l’ancienne puissance coloniale française. Et à cette fin, un préalable : le départ définitif des casques bleus du sol africain…
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