Le pétrole s’enfonce avec la combinaison des droits de douane et des annonces de l’Opep+

Pétrole : l’or noir miné par la perspective d'un apaisement en Ukraine et à Gaza

Crédit Photo : Anadolu Ajansı

Les cours du pétrole s’enfoncent  ce vendredi 04 avril 2025, le Brent, référence en Europe, Afrique et au Moyen-Orient plongeant au plus bas depuis 2021, plombés par la dernière salve de droits de douane américains, et l’annonce surprise d’une hausse de le production de l’Opep+.

Vers 08H50 GMT (10H50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, chutait de 3,29% à 67,83 dollars, au plus bas depuis décembre 2011

Le baril de West Texas Intermediate, référence américaine, pour livraison en mai, plongeait de 3,54% à 64,58 dollars, au plus bas depuis mai 2023.

Jeudi, au lendemain de l’offensive protectionniste de la Maison-Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, les prix de l’or noir s’étaient déjà effondrés de près de 6,5% en séance.

« Les tarifs douaniers radicaux de Trump ont fait comprendre aux investisseurs que l’économie américaine – et peut-être l’économie mondiale – se dirigeait directement vers un ralentissement significatif, voire une récession« , explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste de Global Risk Management.

Les surtaxes américaines pourraient réduire d' »environ 1% » le commerce mondial de marchandises en volume cette année, a souligné jeudi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.

 La Chine premier importateur de pétrole mondial

L’addition est particulièrement salée pour la Chine, premier importateur de pétrole mondial, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane déjà en place.

Et ce facteur baissier s’est couplé à une hausse de production inattendue de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).

Le cartel va « mettre en œuvre un ajustement de la production de 411.000 barils par jour » en mai 2025, selon un communiqué. Une décision qui continue de surprendre les marchés vendredi.

Cette hausse de la production alimente fortement la chute des cours car les analystes s’attendaient plutôt à une hausse similaire à celle d’avril de 137.000 barils quotidiens.

Vers 08H50 GMT (10H50 à Paris),le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, chutait de 3,29% à 67,83dollars, au plus bas depuis décembre 2011

Le baril de West Texas Intermediate, référence américaine, pour livraison en mai, s’enfonçait de 3,54% à 64,58 dollars, au plus bas depuis mai 2023.

 Avec AFP

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