Le pétrole patine dans l’attente de données sur le marché

Réserve de pétrole : une grosse découverte annoncée dans ce pays africain

Crédit photo : Ocean's

Les prix du pétrole, qui ont profité lundi de la perspective d’une fin possible de la paralysie budgétaire aux États-Unis, patinent mardi, dans l’attente de plusieurs publications dans la semaine sur l’état du marché.

Vers 10H00 GMT, le baril de WTI nord-américain gagnait 0,40% à 60,37 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,45% à 64,35 dollars.

Les opérateurs s’accrochent à l’espoir que les parlementaires américains mettent fin à la paralysie budgétaire en cours depuis 40 jours, une nouvelle perçue comme positive pour la demande en brut.

Le Sénat américain a adopté lundi un texte qui, une fois approuvé par la Chambre des représentants, permettrait de débloquer la situation, car depuis le début du blocage le 1er octobre, plus d’un million de fonctionnaires ne sont pas payés et le versement de certaines aides est fortement perturbé.

La « possible réouverture du gouvernement ravive l’appétit pour le risque », résume Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

« L’économie américaine souffrirait irrémédiablement en cas de dysfonctionnement prolongé du gouvernement », insiste-t-il, soulignant, qu' »un des conseillers de la Maison Blanche » a prévenu « d’une possible contraction au quatrième trimestre » si les bâtiments gouvernementaux ne rouvrent pas rapidement.

Mais les investisseurs restent dans l’attente cette semaine de la publication de plusieurs rapports, dont le très attendu World Energy Outlook de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui doivent apporter de la clarté sur l’état du marché.

« En regardant les ensembles de données passés, la divergence des points de vue est presque troublante. Il n’y a pas de consensus sur les prévisions de demande pour l’année prochaine », souligne Tamas Varga de PVM Energy.

« Les inquiétudes grandissent quant à une éventuelle surabondance de l’offre, l’Opep+ (c’est-à-dire l’Opep et ses alliés) assouplissant progressivement ses réductions de production et les producteurs non membres de l’Opep augmentant leur offre », souligne Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

La persistance des tensions géopolitiques ajoute « une couche d’incertitude à un marché déjà fragile », remarque-t-il aussi, citant les sanctions américaines frappant les grandes compagnies pétrolières russes.

Les Etats-Unis ont imposé le mois dernier des sanctions à l’effet toujours incertain contre les deux plus grands producteurs de pétrole russes, Rosneft et Lukoil, face au refus de la Russie de mettre fin à la guerre en Ukraine.

Avec AFP

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