Le pétrole enraye sa hausse engendrée par une frappe ukrainienne

Le pétrole enraye sa hausse engendrée par une frappe ukrainienne

Credit Photo : Slate / © REUTERS/Charles Platiau

Les cours du pétrole font du surplace lundi, freinés par l’apaisement des inquiétudes sur d’éventuelles perturbations de l’offre après l’attaque ukrainienne de la semaine dernière sur un port pétrolier russe.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des frappes de drone de l’Ukraine ont ciblé Novorossiïsk, ville portuaire sur les bords de la mer Noire, dans la région de Krasnodar, dont la raffinerie aurait pris feu.

Cette attaque a temporairement « provoqué un arrêt des exportations de pétrole estimé à environ 2% de l’offre mondiale », souligne John Evans, analyste chez PVM Energy.

Après s’être enflammés vendredi, les prix du brut sont depuis redescendus à la suite de « signes de reprise des activités au port de Novorossiïsk », signalent les analystes de DNB.

Vers 11H25 GMT (12H25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, lâchait tout juste 0,08% à 64,34 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, refluait à peine de 0,03% à 60,07 dollars.

En parallèle, l’Iran aurait saisi un pétrolier qui a changé soudainement de cap dans le détroit d’Ormuz pour se diriger vers les eaux iraniennes vendredi, estiment deux sociétés de sécurité maritime, Vanguard Tech et Neptune P2P Group, interrogées par l’AFP.

Le détroit d’Ormuz, un passage clé pour le transport mondial de pétrole et de gaz naturel liquéfié, a été le théâtre de plusieurs incidents dans le passé.

L’an dernier, les Gardiens de la Révolution avaient arraisonné un porte-conteneurs, accusant son armateur d’être lié à Israël, après une attaque meurtrière contre le consulat iranien en Syrie, imputée à l’Etat hébreu.

Ce dernier incident « accentue la prime de risque géopolitique », indiquent les experts de DNB, ce qui soutient à la marge les prix de l’or noir.

En toile de fond, les Etats-Unis ont promis de sanctionner les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, ce qui pourrait en théorie déstabiliser l’offre.

Mais le ministère américain des Finances a notamment donné son feu vert au prolongement des activités de Lukoil en Bulgarie jusqu’au 29 avril 2026.

« Le scepticisme » reste de mise quant à l’éventualité que « les sanctions américaines soient pleinement mises en œuvre », note M. Evans.

Avec AFP

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