Le PDG de TikTok a défendu le 15 novembre 2024 la politique de la plateforme de partage de contenus en terme de protection des données, contenus pour jeunes, et transparence, aspirant à « devenir l’une des entreprises les plus fiables au monde« , sur fond de menaces d’interdiction aux Etats-Unis et de sanctions ailleurs.
« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour devenir l’une des entreprises les plus fiables au monde (…) pour inspirer confiance en notre intégrité, foi dans nos actions, pour servir et soutenir notre communauté« , a déclaré Shou Zi Chew, dans un discours au sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec), qui rassemble 21 pays à Lima.
En matière de transparence, Shou Zi Chew a assuré de la « volonté » de TikTok « de dialoguer avec toutes les parties prenantes pour partager des informations et dissiper leurs inquiétudes« .
Sur la sécurité et la protection des données, il a estimé que la position de leader de TikTok, qui compte plus d’1,5 milliard d’utilisateurs, lui « confère une expertise pour créer des solutions efficaces« , d’autant qu’elle « collabore avec des experts mondiaux » en ce sens.
« La sécurité des informations des utilisateurs n’est pas négociable, et place TikTok à la pointe de l’innovation« , a insisté Shou Zi Chew.
Évoquant la protection des jeunes utilisateurs, le PDG de TikTok a assuré ressentir cette responsabilité « profondément et personnellement » en tant que père de trois enfants. Il s’est dit « fier des garde-fous que TikTok a intégrés à sa plate-forme« , comme l’accès barré aux adolescents de moins de 13 ans, et les limitations à ceux de moins de 17.
« On travaille dur pour offrir une expérience en ligne sûre à tous nos utilisateurs, en retirant tout contenu inapproprié de notre plateforme« , soulignant notamment qu’au cours des trois derniers mois, TikTok a supprimé 135 millions de vidéos qui enfreignaient ses normes.
TikTok est dans le collimateur de plusieurs pays, comme aux États-Uns, où elle compte plus de 170 millions d’utilisateurs. Les autorités soupçonnent l’application d’espionner les Américains, collecter des informations personnelles, mais aussi de servir la propagande chinoise. TikTok réfute ces accusations.
Selon une loi signée cette année, le propriétaire chinois de TikTok, Bytedance, doit se séparer de la populaire application d’ici janvier ou risquer l’interdiction aux États-Unis.
Mais le président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier, s’y oppose, estimant que cela ne ferait que favoriser Instagram et Facebook.
Début novembre, le Canada a ordonné la liquidation de la branche canadienne de TikTok, citant « des risques précis pour la sécurité nationale« , mais sans interdire l’accès et l’utilisation de l’application dans le pays.
Le Brésil a pour sa part sommé TikTok de prendre des mesures pour protéger les données personnelles des mineurs, évoquant la possibilité de sanctions.
Avec AFP