Le pain nigérien est le moins cher de la sous-région selon le Syndicat Patronal des Boulangers et Pâtissiers du Niger (SPBPN).
L’un des arguments phares avancés par le SPBPN pour justifier cette affirmation réside « dans la comparaison des coûts avec les pays voisins ».
« Si le prix de la tonne de farine atteint jusqu’à 600 000 FCFA au Niger, contre 306 000 au Sénégal et 550 000 au Mali, le prix de vente du pain nigérien reste paradoxalement le plus bas, à 200 FCFA pour une baguette de 300 g – soit 0,66 FCFA le gramme, contre 0,79 au Sénégal et 0,80 au Mali. C’est une performance sociale remarquable que nous assurons au prix de lourds sacrifices », insiste le syndicat.
Appel à la révision urgente
Le SPBPN réclame une « révision immédiate de l’arrêté controversé, estimant que son application provoquerait une cascade de fermetures de boulangeries, la perte de milliers d’emplois et une rupture d’approvisionnement pour les populations ».
« Nous sommes prêts à produire un pain de qualité, croustillant et doré, mais encore faut-il que la matière première soit disponible », avertissent les responsables de ce mouvement syndical qui restent déterminés pour défendre leur gagne-pain.
En guise de pression, le syndicat annonce une grève de deux jours renouvelables. « Le Ministère du Commerce portera l’entière responsabilité des conséquences économiques et sociales qui découleront de cette situation », prévient le communiqué.
Malgré la colère, la porte du dialogue reste entrouverte, le SPBPN conclut par une main tendue : « Nous restons ouverts au dialogue, fidèles à notre mission de contribuer à la refondation d’un secteur boulanger solide et durable ».