Le Nigéria poursuit sa stratégie de transition énergétique avec la signature d’un protocole d’accord entre les ministères de l’Énergie, des Ressources en eau et de l’Assainissement et la Banque mondiale, pour la mise en œuvre du projet SPIN (Sustainable Power and Irrigation for Nigeria).
D’un montant de 500 millions de dollars, ce projet vise à développer l’hydroélectricité et les systèmes d’irrigation sur l’ensemble du territoire national.
Des études sont également en cours pour tirer parti du potentiel hydroélectrique et éolien le long des grands axes routiers, notamment les corridors Lagos-Calabar et Sokoto-Badagry.
Energie : le Nigéria renforce son réseau de transmission
La capacité opérationnelle du réseau électrique nigérian a été portée à 8 900 MW. En 2024, 61 transformateurs ont été installés à travers le pays, auxquels s’ajoutent neuf nouveaux au premier trimestre 2025.
Ces progrès ont été soutenus par des financements de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement.
Par ailleurs, 17,25 milliards de nairas ont été affectés à la Transmission Company of Nigeria dans le budget 2025 pour finaliser plusieurs projets en cours.
Le projet Siemens Power, dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour l’énergie, a livré des infrastructures sur 13 sites pilotes, ajoutant 700 MW au réseau. La première phase de ce projet, désormais lancée, prévoit un apport de 7 000 MW supplémentaires.
Le gouvernement fédéral prévoit également de régionaliser le réseau en créant les super-réseaux de l’Est et de l’Ouest pour améliorer la distribution et réduire les coupures.
Accélération du comptage et de la distribution
Pour lutter contre les pertes d’énergie et améliorer la facturation, plus de 10 millions de compteurs intelligents seront déployés entre 2025 et 2030, grâce à un financement de 700 milliards de nairas débloqué par le FAAC.
Une structure dédiée a été créée pour piloter cette Initiative présidentielle pour les compteurs (PMI), qui prévoit la livraison de 1,1 million d’unités dès 2025.
Un autre projet financé par la Banque mondiale, le DISREP, prévoit l’acquisition de 1,3 million de compteurs supplémentaires, dont 75 000 ont déjà été livrés en avril et 200 000 sont attendus en mai.
Des stations nationales de test sont en phase finale d’achèvement à Kano et Benin City.
Un tournant vers les énergies renouvelables
Dans le cadre du Programme d’éducation énergétique, le Nigéria a achevé les deux premières phases d’un projet visant à fournir de l’énergie solaire à 37 universités fédérales et 7 hôpitaux universitaires. La deuxième phase permet d’ores et déjà de produire 32 MW.
Des mini-réseaux solaires ont également été installés dans plusieurs États, notamment à Plateau (550 kWc), Cross River (440 kWc), Niger (990 kWc pour 3 900 foyers) et Osun (510 000 kWc).
En parallèle, le gouvernement prépare un partenariat avec un développeur privé pour construire une centrale solaire modulaire de 100 MW dans chacun des 19 États du nord du pays, en complément d’un autre projet visant à générer 1 000 MW d’énergie solaire.
Enfin, une centrale hydroélectrique d’une capacité de 1 000 MW est en projet à Makurdi, dans l’État de Benue, confirmant l’orientation du Nigéria vers des solutions durables pour répondre aux besoins croissants en énergie.