Le président du Nigéria, Bola Tinubu, a réclamé une opérationnalisation de la force en attente de la CEDEAO pour faire face à la menace terroriste.
Plus de trois mois après l’annonce officielle de l’activation de cette force régionale, faite le 11 mars 2025 lors de la 43e réunion des chefs d’État-major des armées de la CEDEAO, sa mise en œuvre concrète reste au point mort, ce qui inquiète profondément le chef d’État nigérian.
Prenant la parole le dimanche 22 juin 2025 à Abuja, lors de la 67e session ordinaire de l’Autorité de la CEDEAO, le président Tinubu n’a pas caché sa frustration.
Dans ce qui constitue l’un de ses derniers actes en tant que président en exercice de l’organisation, il a exhorté ses homologues à « passer du concept à la réalité » dans la lutte contre l’insécurité.
« Je suis quelque peu inquiet de la lenteur de son activation, qui prend plus de temps que prévu », a-t-il déploré.
Selon lui, les menaces sécuritaires actuelles sont transnationales et portées par des réseaux criminels agiles qui ignorent les frontières.
Face à ce constat, le président nigérian a insisté sur la nécessité d’une action collective : « Aucune nation ne peut relever seule ces défis.
Nous devons renforcer la coordination, amplifier la volonté politique et privilégier une approche commune. »
Ce nouvel appel à l’action intervient dans un contexte où la région ouest-africaine est en proie à une recrudescence des attaques terroristes et des trafics illicites.
La Force en attente, conçue comme une réponse rapide aux crises, peine pourtant à se matérialiser sur le terrain, faute de moyens, de volonté politique ou de mécanismes clairs d’intervention.
Notons que le dimanche, le président du Nigéria a cédé la présidence de la CEDEAO à son homologue, le président sierra-léonais Maada Bio.