Les autorités du Nigeria ont annoncé l’expulsion de 50 ressortissants chinois et d’un Tunisien, tous reconnus coupables de cyberterrorisme et de fraude en ligne.
L’opération a été menée conjointement par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) et le Service d’immigration nigérian (NIS).
Ces expulsions portent à 102 le nombre total d’étrangers condamnés et rapatriés dans le cadre d’un vaste exercice initié depuis le 15 août 2025.
Selon l’EFCC, les individus concernés faisaient partie d’un réseau international de cybercriminalité, identifié à la suite d’une opération d’infiltration dans la ville de Lagos.
Au total, 192 étrangers avaient été interpellés lors de ce coup de filet, présenté comme l’un des plus importants jamais menés au Nigeria contre des groupes criminels opérant en ligne. D’autres expulsions devraient suivre dans les prochains jours.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, compte plusieurs étrangers dont des Chinois. Certains parmi eux se retrouvent malheureusement mêlés à des activités criminelles.
En dehors de la cybercriminalité, le Nigeria a déjà inculpé des Chinois pour exploitation minière illégale sur son territoire. Un cas récent s’est produit il y a de cela quelques semaines.
7 Chinois arrêtés au Nigeria pour exploitation minière illégale
Fin juillet, l’EFCC avait déjà arrêté sept ressortissants chinois et quatre Nigérians pour exploitation minière illégale dans l’État d’Akwa Ibom.
Les suspects avaient été appréhendés dans la communauté d’Emem-Asuk, dans la zone de gouvernement local d’Obolo-Est, alors qu’ils installaient du matériel sur un site minier clandestin.
Ils exploitaient déjà un premier site où ils extrayaient de l’ilménite, plus connue localement sous le nom de « sable noir ».
Parmi eux figurait une étudiante nigériane de 23 ans, employée comme traductrice en raison de sa maîtrise du mandarin. Lors de son audition, elle a affirmé n’avoir servi que d’interprète aux ressortissants chinois.
L’EFCC a indiqué que les suspects seraient traduits devant la justice à l’issue des enquêtes en cours, tandis que les expulsions de cybercriminels étrangers devraient se poursuivre dans les semaines à venir.