En Afrique de l’Ouest, le Nigeria et le Bénin sont deux pays voisins qui partagent plus que les frontières communes.
Les deux pays collaborent dans plusieurs secteurs et la tendance n’est pas prête de changer.
Un nouveau pas dans le renforcement des relations entre le Bénin et le Nigéria vient d’être franchi. Les deux Etats ont signé, lundi 18 août 2025, des mémorandums d’entente dans les aires linguistiques Boo, Baatonu et Nago-Yoruba. Il s’agit d’un acte visant à renforcer l’intégration des peuples des espaces frontaliers des deux pays qui partagent ces langues.
Les travaux ayant abouti à la signature des mémorandums ont été pilotés par l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (ABeGIEF) en collaboration avec le Service de gestion des frontières du Nigéria. La séance de la signature des mémorandums a réuni les maires des communes béninoises frontalières avec le Nigéria et leurs homologues du géant de l’Est.
Selon Youssoufou Adam, directeur général de l’ABeGIEF, la vision derrière cette signature est de travailler à effacer les frontières et barrières entre les deux peuples. Elle vise à promouvoir la coopération transfrontalière dans chacun des espaces Boo, Baatonu et Nago-Yoruba de part et d’autre des deux Etats.
« Les mémorandums ont pour objectifs de transformer les espaces frontaliers en pôles de croissance et d’intégration socio-économique, de promouvoir la cohabitation pacifique et la gestion concertée et durable des ressources naturelles des espaces », a martelé le directeur général.
Plusieurs domaines de coopération ont été définis dans les documents. Les projets intégrateurs seront mis en œuvre dans les domaines de la santé, de la formation professionnelle, de l’environnement et de l’eau et de l’assainissement.
Les communautés bénéficieront également des interventions dans les domaines du sport, de loisir et la culture et dans les domaines de la protection civile, de l’assistance et les secours. Un organisme de coopération dénommé « Union transfrontalière des collectivités territoriales » sera créé pour gérer chaque espace linguistique.
Selon le DG de l’ABeGIEF, les unions transfrontalières seront coordonnées par une faîtière dont les textes seront adoptés en Assemblée générale.