C’est un record dont le Nigéria se serait bien passé ; l’inflation générale a encore grimpé en mars 2024.
Et ce, pour atteindre le seuil vertigineux de 33,2%, selon les derniers chiffres officiels. Soit plus de 11 points de pourcentage supplémentaires sur un an.
Dans le plus grand pays du continent, les prix à la consommation poursuivent donc leur envolée malgré les mesures déployées par les autorités.
Une flambée généralisée qui sape toujours davantage le pouvoir d’achat des ménages nigérians.
La spirale de l’inflation alimentaire persiste au Nigéria
Comme souvent, ce sont les prix des produits alimentaires qui tirent l’inflation vers le haut avec une hausse de 40% sur un an en mars.
Des niveaux records qui s’expliquent par la cherté récurrente des féculents de base comme le garri ou le millet.
Pis, cette spirale ne donne aucun signe d’essoufflement puisque la progression des prix alimentaires s’est encore accélérée sur un mois (+3,62%).
Une situation préoccupante dans un pays où une part importante de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Des tensions sociales à venir ?
Outre l’insécurité alimentaire grandissante, c’est la menace de troubles sociaux majeurs que fait planer cette crise inflationniste persistante.
De nombreux secteurs stratégiques comme le logement, les transports ou la santé sont également impactés par ces prix galopants.
Les tensions pourraient rapidement monter au sein d’une classe moyenne asphyxiée tandis que les plus démunis voient leur situation se dégrader un peu plus chaque jour. Un terreau propice aux revendications salariales et aux mouvements de protestation dans les prochains mois.
Si le gouvernement nigérian ne parvient pas à juguler ce mal chronique, les risques économiques, sociaux et politiques ne cesseront de s’accumuler pour ce géant africain pourtant plein de promesses.
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