Le gouvernement du Niger continue de croire au projet d’intégration régionale de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et se dit disposé à reprendre les discussions.
C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine lors d’un entretien accordé à Sputnik.
« Nous allons reprendre les échanges pour que très rapidement, la CEDEAO se rende compte que [les sanctions], c’est contreproductif et que c’est illégal », a-t-il affirmé.
Selon lui, ces nouvelles négociations pourraient démarrer dès le mois de janvier 2024.
Le Niger, suspendu des instances de la CEDEAO depuis le coup d’État militaire de juillet 2022, estime que les lourdes sanctions économiques infligées sont « inhumaines » et touchent durement la population déjà très vulnérable.
Le Premier ministre déplore notamment les restrictions sur l’accès aux médicaments qui ont causé des morts.
Pourtant, malgré ces mesures sévères jugées illégales, le gouvernement nigérien garde confiance dans l’organisation ouest-africaine et sa vocation première : favoriser l’intégration économique régionale.
Une délégation de la CEDEAO conduite par le Togo et la Sierra Leone s’est déjà rendue à Niamey en début décembre.
De plus, l’instance sous-régionale a assoupli ses sanctions en échange d’un engagement à une transition politique rapide et au retour prochain des civils au pouvoir.
De quoi renouer progressivement le dialogue et normaliser à terme les relations entre le Niger et la CEDEAO, espèrent les autorités nigériennes.
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