Au Maroc, l’agriculture est mise à l’honneur avec un important financement de 65 milliards en provenance de la Banque Africaine de Développement.
Le pays a en effet reçu une enveloppe de 65 milliards de francs CFA (soit 100 millions d’euros) pour booster le développement de l’agriculture solidaire.
Que doit-on comprendre concrètement ? Ce financement qui provient de la Banque africaine de développement va avoir pour but d’accélérer l’autonomisation économique des femmes et des jeunes ruraux.
Mieux encore, il est mis au centre de l’aide financière, la mise en œuvre du Programme d’appui à l’agriculture solidaire inclusive des femmes et des jeunes, connu sous l’acronyme PAASIFEJ.
Pour rappel, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement avait déjà validé ce projet qui met l’accent sur l’inclusion sociale comme pilier de la modernisation agricole.
Pourquoi ces milliards en aide à l’agriculture au Maroc ?
Il faut savoir que le secteur fait face à de nombreux défis. C’est notamment le cas avec les changements climatiques qui menacent la productivité et les revenus des agriculteurs.
Ces changements climatiques se sont même mués en une sècheresse qui a impacté violemment les élevages. Ce qui a poussé cette année encore le pouvoir au Maroc à inviter la population à renoncer au sacrifice de moutons lors de l’Aïd El Kébir.
Ce programme d’aide s’apparente donc à une solution pour un problème urgent du secteur. Ce dernier, grâce à ces fonds, doit devenir plus résistant aux aléas climatiques.
Et pour ce faire, il va centrer ses efforts sur la création de nouvelles opportunités économiques pour les populations les plus vulnérables.
Par ailleurs, il convient de noter que le PAASIFEJ n’est pas un projet orphelin. Il s’aligne en effet sur les priorités nationales du royaume.
Concrètement, c’est un projet qui complète la stratégie « Génération Green 2020-2030 » lancée par les autorités pour moderniser l’agriculture sur une décennie.
Comment seront utilisés les 65 milliards ?
Tout d’abord, les fonds serviront à établir des mécanismes de financement pour les entrepreneurs ruraux. Ensuite, ces dispositifs faciliteront l’accès au crédit pour les femmes et les jeunes qui souhaitent lancer leurs propres activités agricoles ou para-agricoles.
Par ailleurs, des incitations fiscales et réglementaires encourageront les investissements privés dans ces zones souvent délaissées.
Ces mêmes fonds vont encore permettre la construction d’infrastructures. De nouveaux équipements de stockage, de transformation et de conditionnement seront installés dans certaines régions.