En marge de la 3ᵉ Conférence Panafricaine de Mise en œuvre et de Partenariat dans le Domaine de l’Eau (PANAFCON-3), tenue du 27 au 29 mai 2025 à Lusaka, capitale de la Zambie, le ministre du Maroc de l’Équipement et de l’Eau, M. Nizar Baraka, a multiplié les réunions bilatérales.
Le 28 mai, il a ainsi rencontré Mme João Baptista Borges, ministre de l’Énergie et de l’Eau de la République d’Angola, dont le pays assure actuellement la présidence de l’Union africaine.
Accompagné du Chargé d’Affaires de l’ambassade du Royaume à Lusaka et d’une délégation marocaine de haut niveau, M. Baraka a échangé avec son homologue angolaise autour des défis communs liés à l’eau.
Mme Borges a salué les efforts du Maroc en matière de gestion des ressources hydriques, exprimant le souhait de son pays de s’inspirer de l’expérience marocaine, en particulier dans l’accès à l’eau potable et le traitement des eaux usées.
Elle a également souligné l’importance pour l’Angola de renforcer les compétences humaines dans ce secteur vital. M. Baraka a abondé dans ce sens, considérant la formation continue comme une première étape vers la mise en place d’un cadre juridique de coopération bilatérale dans le domaine de l’eau.
Les échanges ont aussi porté sur les impacts du changement climatique sur l’agriculture, sujet de préoccupation majeur pour l’Angola.
Le ministre marocain a rappelé, à ce titre, l’Initiative Royale « AAA » (Adaptation de l’Agriculture Africaine), lancée lors de la COP22 à Marrakech, et a invité l’Angola à rejoindre cette initiative panafricaine.
Baraka a ensuite présenté les avancées du Maroc dans la réutilisation des eaux usées, notamment pour l’irrigation des espaces verts et des golfs à Casablanca et Marrakech, grâce à des partenariats public-privé innovants.
Il a également évoqué l’expérience pionnière du Maroc dans l’assainissement, qui remonte à la construction des premiers réseaux à Fès.
Le ministre a enfin détaillé les projets marocains de dessalement de l’eau, mettant en avant le recours aux énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire, pour réduire les coûts de production, aujourd’hui inférieurs à 4 dirhams par mètre cube.
En conclusion, M. Baraka a réitéré l’engagement du Royaume du Maroc à partager son expertise avec la République d’Angola, en vue de bâtir une coopération institutionnelle, durable et mutuellement bénéfique dans le domaine de l’eau.