Le Mali est le deuxième en Afrique après le Ghana dans ce domaine vital pour l’économie

Le Mali est le deuxième en Afrique après le Ghana dans ce domaine vital pour l'économie

Crédit photo : Gouvernement Mali sur Facebook

Le Mali est le deuxième en Afrique après le Ghana dans ce domaine vital pour l’économie.
En effet, le Mali est le deuxième producteur d’or d’Afrique après le Ghana, l’or représentant environ 9 % du PIB et 75 % des exportations nationales. Si les réformes engagées par l’État visent à augmenter sa part de revenus dans l’exploitation minière, elles suscitent des craintes d’insécurité juridique, particulièrement chez les investisseurs occidentaux.
Le mercredi 7 mai 2025, le gouvernement malien a adopté un décret portant octroi d’un permis de recherche d’or à la société B2Gold Mali Resources SARL, née de la fusion des permis de Menankoto-Sud et de Bakolobi, dans le cercle de Kéniéba.
B2Gold, opérateur canadien majeur, renforce sa présence au Mali avec le complexe de Fekola, dont les sites de Menankoto et Bakolobi sont désormais fusionnés.
 En 2024, la société a produit 13,7 tonnes d’or, contribuant de manière significative aux 58,7 tonnes d’or extraites au Mali cette année-là.
Pour 2025, la production du complexe est estimée entre 515 000 et 550 000 onces (soit environ 15,9 à 17,1 tonnes), avec un coût moyen de 845 à 905 dollars US par once, selon les résultats du 1er trimestre publiés par B2Gold (GlobeNewswire, mai 2025).
Un accord préalable signé en septembre 2024 a permis de clarifier les effets du nouveau code minier de 2023, assurant aux projets en cours un cadre réglementaire stable. Cette entente distingue B2Gold de ses homologues confrontés à des blocages ou des différends.
À l’inverse, Barrick Gold est engagé dans un bras de fer prolongé avec les autorités maliennes. Depuis janvier 2025, ses bureaux à Bamako sont fermés, ses représentants contraints de se retirer et près de 3 tonnes d’or auraient été saisies par l’État pour des motifs fiscaux contestés, selon plusieurs sources diplomatiques et économiques.
 La menace d’une saisie du complexe Loulo-Gounkoto, l’un des plus productifs d’Afrique de l’Ouest, plane désormais.
Barrick qui a produit 19,4 tonnes d’or en 2024 au Mali dénonce une violation des conventions minières ratifiées, et a saisi un tribunal arbitral international.
Les discussions engagées entre la compagnie et le gouvernement n’ont à ce jour abouti à aucun compromis. Cette impasse juridique pèse sur la stabilité de l’investissement étranger dans le pays.
L’australienne Resolute Mining, pour sa part, a vu son PDG et deux dirigeants arrêtés en novembre 2024 dans le cadre d’un litige fiscal. Leur libération a été conditionnée à un paiement de 160 millions de dollars, effectué sous pression, selon les déclarations de l’entreprise.
 La société, qui opère notamment la mine de Syama, estime ses coûts de production pour 2025 à 1 650-1 750 dollars/once, en forte hausse par rapport aux 1 476 dollars/once en 2024.

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