Le Mali va devenir bien plus riche, puisqu’une nouvelle source de revenu vient de s’arrimer aux caisses de l’État : une mine d’or.
Concrètement, l’État vient de reprendre le contrôle total de la mine d’or de Morila.
L’acquisition historique a été finalisée le 31 janvier 2025. Elle marque aussi la fin de la présence de la société australienne Firefinch dans l’exploitation de ce gisement estimé à plus de 85 tonnes d’or.
Il n’est plus à préciser que la transaction s’inscrit dans la politique nationale de souveraineté sur les ressources naturelles. Et ce, dans la continuité des réformes initiées depuis 2023, notamment la révision du code minier renforçant les prérogatives de l’État.
C’est cette dernière qui va d’ailleurs permettre à la Société des Mines de l’Or (SOREM), entreprise publique malienne, d’acquérir les 80% de parts détenues jusqu’alors par Firefinch.
L’État malien, qui possédait déjà 20% du capital, devient ainsi l’unique propriétaire de cette mine stratégique.
La mine d’or de Morila, un trésor pour le Mali
Selon les analyses du secteur, la mine de Morila a des réserves estimées à plus de 3 millions d’onces d’or.
Elle constitue alors un atout majeur pour l’économie nationale.
Le processus de transfert, enclenché en mai 2024, s’est déroulé selon un calendrier précis, incluant diverses étapes réglementaires et administratives.
Le montant symbolique de la transaction, fixé à un dollar américain (600 francs CFA), comprend également le transfert des dettes de Morila SA envers Firefinch, témoignant d’une négociation complexe entre les parties.
Cette reprise en main étatique intervient dans un contexte de transformation du paysage minier africain, où plusieurs pays cherchent à maximiser les retombées économiques de leurs ressources naturelles.
Pour le Mali, troisième producteur d’or d’Afrique, cette acquisition renforce sa position stratégique dans le secteur aurifère continental.
Les autorités maliennes anticipent des retombées économiques significatives pour le pays.
La gestion directe de la mine devrait permettre une meilleure redistribution des revenus et un contrôle accru sur la production.
Cette évolution pourrait pareillement servir de modèle pour d’autres nations africaines désireuses de reprendre le contrôle de leurs ressources minières.